La Mancha, aux portes de Madrid, est l'une des régions les plus méconnues d'Espagne. Les villages y sont rares, les paysages grandioses. Cervantès l'a choisie comme décor pour les aventures de son héros...

Pour relater les aventures de son chevalier errant, l'auteur ruse avec la censure et le fait passer pour fou. Mieux, il en confie la paternité à un autre. Une prudence justifiée : quelques années avant, il avait dû prouver qu'il n'était pas juif.

Le roman de Cervantès - dont on fête le 450e anniversaire de la naissance - a créé un personnage mythique et inauguré toute la littérature moderne. Il paraît en France dans une traduction révolutionnaire.

Partant du roman de Cervantès "Don Quichotte", dont on célèbre cette année le 400e anniversaire de la publication, l'écrivain mexicain Carlos Fuentes s'intérroge sur les qualités qui expliquent la portée universelle de certains grands romans de la littérature internationale.

En attendant ″La Célestine″ de Fernando de Rojas (″L'avant-scène théâtre″ n°1300) et ″Don Juan″ de Tirso de Molina, Christian Schiaretti et sa troupe se sont amusés en composant une version blagueuse du chef-d'oeuvre de Cervantès.

Alonso Quichano aime les livres de chevalerie. Il les aime au point de s'imaginer chevalier, errant à travers l'Espagne sur son cheval Rossinante, à la recherche de la belle Dulcinée du Toboso. Pour ne pas faire route seul, celui qui s'est baptisé lui-même Don Quichotte demande à Sancho Panza, un voisin naïf, de devenir son écuyer. Les deux comparses, l'un sur un cheval, l'autre sur un âne, font route vers dame Dulcinée.

« Celui que tu vois ici, au visage oblong, aux cheveux châtains, au front lisse et dégagé, aux yeux allègres et au nez recourbé, quoique bien proportionné ; la barbe d'argent, qui fut d'or il n'y a pas vingt ans ; les moustaches longues, la bouche petite [...] ; celui-ci, dis-je, est l'auteur de la Galatée et de Don Quichotte de la Manche [...]. Il s'appelle communément Miguel de Cervantès Saavedra ; il fut soldat durant de longues années, et cinq ans et demi captif, où il apprit à prendre patience dans les adversités.

Il y a du prodige dans les errances et les triomphes de ″Don Quichotte″ au cours des siècles, quelque chose d'aussi mystérieux que les destins romanesques que l'hidalgo avait pris pour modèle. Il représente pour de grands écrivains contemporains des valeurs d'exigence morale, de responsabilité, de révolte, le refus de l'injustice, de la dictature, de l'aliénation. Il représente aussi la poésie, l'imagination romanesque. Au temps de Cervantès, et pendant près de deux siècles, ″Don Quichotte″ était un livre pour rire, et son héros, un fou ridicule. On riait de lui.

Karim Haouadeg se fait l'écho de l'adaptation théâtrale du « Don Quichotte » d'après Cervantès réalisée par Jérémie Le Louët et donnée lors de la trentième édition des Fêtes nocturnes de Grignan.

Rencontre avec le peintre Gérard Garouste, dont est réédité un beau livre dans lequel il propose sa vision du roman de Cervantès.