La capitale du Tibet est en pleine révolution : banques et galeries marchandes, cybercafés et militaires chinois s'imposent de plus en plus.

Cinquante-sept ans après son annexion par la Chine, le Tibet vibre encore. Sans armes, sans parti de l'indépendance et sans meetings, les 6 millions d'habitants des hauts plateaux éclatés entre la Région autonome du Tibet et quatre provinces opposent la plus noble et la plus captivante des résistances : la culture.

Les Tibétains ont lancé un grand mouvement de protestation contre l'oppression chinoise. Mais Pékin réplique par la force et aujourd'hui, le Tibet saigne...

Patrouilles incessantes, contrôles d'identité à chaque instant, mouchards, caméras de surveillance, micros-espions dans la rue : quatre mois après la révolte du Tibet, le pouvoir chinois fait régner à Lhassa, d'où les journalistes sont bannis, une paranoïa qui rappelle les pires persécutions staliniennes, a constaté notre envoyée spéciale Ursula Gauthier.

Pour Kelsang Gyaltsen, l'un des deux émissaires du dalaï-lama chargés depuis 1999 des discussions avec la Chine, c'est paradoxalement au sein de l'armée que l'on trouve, à Pékin, les partisans d'une solution négociée du problème du Tibet...

Tandis que la répression se poursuit au Tibet, un magazine hongkongais critique la rigidité du chef du Parti au Tibet et donne la parole aux partisans de la reprise du dialogue avec le dalaï-lama.