La conscience se forme dans notre cerveau. Mais où loge-t-elle ? Comment l'identifier ?

"L'esprit n'est pas profond, il n'existe aucun moi intérieur." Avec sa "Théorie de l'esprit plat", Nick Chater vient de jeter un énorme pavé dans la mare. Car ce professeur en sciences du comportement a découvert que notre esprit, loin d'être insondable, fonctionne de façon totalement... superficielle ! Ce que démontrent plusieurs expériences, qui prouvent l'incroyable platitude de notre intellect. Pire, elles remettent en cause ce que nous croyons être nos convictions, notre personnalité et même notre inconscient !

Nul doute que les robots et ordinateurs deviendront de plus en plus "intelligents". Mais auront-ils une subjectivité et un sentiment d'exister ? Cette question est autrement plus débattue.

Lire, penser et même... marcher. Ces capacités reposent sur une communication redoutablement efficace entre plusieurs dizaines de milliards de neurones interconnectés. Dans cet immense maillage neuronal, comparable à un vaste réseau routier, l'information ne circule pas au hasard : elle suit des voies privilégiées. Le défi ? Les identifier et décrypter comment l'information s'y propage. Car le moindre défaut dans cette circuiterie peut mener à de graves pathologies. Les neuroscientifiques étudient donc ces connexions jusqu'à une échelle moléculaire.

Les scientifiques ne cessent de faire avancer la connaissance sur l'inconscient, ses rapports avec la conscience et son influence sur notre quotidien. Voyage en terre (de moins en moins inconnue). Sommaire. Les secrets de l'inconscient. Jusqu'au bout de la conscience. Comment l'inconscient nous gouverne. Reprendre la main sur son inconscient.

Scientifique et rationnelle, Fabienne Raoul a vu ses certitudes bouleversées en 2004 par un bref épisode inexplicable à la suite d'un malaise cardiaque.

Les neurosciences ont le vent en poupe. Chaque semaine, on annonce une découverte concernant les mécanismes de l'apprentissage, la neurobiologie du bonheur ou les noyaux cérébraux responsables de la violence. La neuroéducation entend supplanter les sciences de l'éducation ; le neuromarketing prétend lire dans le cerveau des consommateurs, les neurosciences sociales s'inventent comme superscience de la société... Pourtant, derrière les effets d'annonce, notre cerveau garde sa part de mystère.

Parce que l'amour ("philo") de la sagesse ("sophia") s'adresse à tous, petits ou grands, nous avons demandé à six pointures de la discipline d'expliquer le plus simplement du monde les notions clés de six grands classiques. Sommaire. Les "idées" dans la "République" de Platon, par Alain Badiou. La "conscience" dans les "Méditations métaphysiques" de René Descartes, par Thibaut Gress. La "liberté" dans le "Contrat social" de Jean-Jacques Rousseau, par Paul Audi. Le "langage" dans le "Tractatus logico-philosophicus" de Ludwig Wittgenstein, par Christiane Chauviré.

C'est aussi une histoire de coeur. Aussi extraordinaire que cela paraisse, « la réponse cérébrale à ses battements serait à l'origine de la conscience de soi », la conscience trônant, on l'aura vu, comme grand titre de couverture de ce mois-ci de La Recherche. Grâce à sa position centrale dans notre corps, le coeur constituerait un « point d'ancrage » pour différentes régions du cerveau (cortex somatosensoriel, cortex cingulaire, insula) et participerait à la « stabilité du soi ».