Ancien chef du FLNC. aventurier et homme d'affaires en exil, président du club de foot d'Ajaccio... La vie de ce charmeur invétéré ressemble à un roman. Ou plutôt à un polar. Isolé par la récente vague d'assassinats qui décime ses proches, l'homme parle à nouveau de fuir la Corse. Comme si sa présence sur l'île était maudite.

Reconnaître la singularité de la collectivité territoriale ou lui accorder une plus grande autonomie législative ne sont pas choses aisées

Alors que Pascal Paoli l'indépendantiste s'est exilé, son frère Clément organise l'insurrection dans la vallée du Niolo. Aidées par des Corses au service du roi de France, des troupes investissent la région et arrêtent les rebelles.

Arrivés aux affaires à la faveur d'une alliance historique aux élections de 2015, les deux leaders nationalistes Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni entendent bien tourner la page de la violence politique et du clientélisme pour mettre l'île de Beauté sur le chemin de l'indépendance.

Baroudeur retors parlant d'une voix étonnament douce, ce terroriste en semi-retraite était devenu le gêneur du nationalisme corse.

Interlocuteur privilégié du gouvernement, le FLNC-Canal historique vient de marquer un nouveau point avec le veto de Bruxelles à la transformation de l'île en paradis fiscal. Voici pourquoi.

La République s'est dite stupéfaite par l'assassinat du préfet. La famille de Claude Erignac l'est moins. Elle sait que depuis octobre dernier, un nouveau réseau terroriste - Sampieru - avait annoncé son programme...

Entre Bastia et Ajaccio rien ne va plus. Les touristes désertent l'Ile de Beauté, effrayés par les attentats en série et les règlements de comptes entre bandes nationalistes. Vingt ans après Aléria, le mouvement autonomiste a du vague à l'âme...

La corsitude, c'est compliqué. 38 hommes sont tombés sous les balles depuis le début de l'année parce qu'ils ne s'entendaient pas sur le sens du terme.

Jusqu'où ira le dialogue noué dans la capitale historique de l'île entre nationalistes opposés à la violence et nationalistes proches des clandestins ? Premier effet : un quasi-arrêt des attentats au mois de septembre.

Rossi et Giacobbi en étaient déjà à fêter la victoire de leur motion autonomiste quand un émissaire est venu les prévenir qu'un front du refus animé par Zuccarelli allait l'emporter.