Les initiatives règlementaires risquent de perturber le secteur

Après la chute de Bear Stearns, au printemps 2008, on s'interroge: qu'est-ce qui a précipité la crise ? Le cynisme, l'avidité, le manque d'éthique ? Oui. Mais il y a aussi l'imprévision. Banquiers, agences de notation et régulateurs n'avaient pas les modèles qui leur permettaient de prévoir le désastre.

Dix ans après la faillite de Lehman Brothers, la crise financière est devenue quasi indécelable en Bourse. De plus en plus d'indicateurs virent toutefois à l'orange, voire carrément au rouge, annonçant un krach prochain.

Les valeurs des Gafa (Alphabet - maison mère de Google-, Apple, Facebook et Amazon) ont chuté de 367 milliards de dollars en octobre. Les investisseurs redoutent le même scénario que pour PetroChina, Volkswagen, General Electric ou NTT DoCoMo.

Nouveaux records, marché haussier le plus long de l'histoire : tout sourit à la Bourse en 2019. Dans les chiffres, on baigne en pleine euphorie comme à la fin des années 1990. Dans les faits, on en est très loin. Quantité de gestionnaires, de stratégistes et d'investisseurs continuent à se méfier des actions. Diagnostic d'un convalescent imaginaire.

1.500 dollars, le prix autour duquel se négocie désormais l'once d'or.

1.981 dollars, le record atteint par l'once d'or le 28 juillet en Asie.

Si Microsoft vaut en bourse 50 fois plus que Peugeot alors que son chiffre d'affaires est deux fois et demi plus faible, c'est que taille et valeur d'une entreprise ne sont pas vraiment liées. Explications.

Les bulles spéculatives résultent de différences d'évaluation du prix de revente des actions.