En annonçant lundi 11 décembre 2017 son départ de LR, le président des Hauts-de-France a gâché la victoire du nouveau président du parti, l'amorce d'une débandade.

Longtemps avide de lumière, le jeune ultrasarkozyste, formé au FN puis chez Villiers, et un temps cajolé par Patrick Buisson, s'était fait discret pour conquérir enfin un fief. Elu député, il est désormais le numéro trois des Républicains, où presque tous se méfient de lui.

C'est une famille bien installée. Puissante même. Depuis 1999, pas un poste influent de l'UE qu'elle n'occupe. Mais voilà que quarante-deux ans après sa fondation, un de ses membres sème la zizanie. Face à Viktor Orban et ses entorses répétées à la démocratie, le Parti populaire européen, qui rassemble les europartis conservateurs vacille sur ses bases, oscillant entre sanction et temporisation. Une crise majeure qui raconte plus largement celle d'une droite européenne pétrifiée par la montée des populismes.

Pour faire entendre toutes les musiques à droite sur l'Europe, Wauquiez a misé sur le collectif. Mission : éviter la cacophonie.

A la tête de la liste des Républicains aux européennes, ce professeur de philosophie trentenaire au catholicisme affirmé perturbe le duel entre macronistes et lepénistes. Sommaire. Bellamy, l'homme qui réveille la droite, entretien-confession. Le monde selon "Gontran". Retailleau, les idées à l'endroit. Comment les catholiques se rebiffent. Yann Raison du Cleuziou, les dessous d'une "contre-vérité".

La tête de liste des démocrates-chrétiens brigue la succession de Jean-Claude Juncker. Il reconnaît certaines erreurs de la Commission et dévoile son projet.

Après avoir phagocyté la droite française, le président veut s'imposer en Europe. Enquête. Sommaire. Macron, le funambule. Le compte à rebours européen. Quand la droite rejoue "Game of Thrones". Fourquet :"Macron siphonne la droite bourgeoise". Les Verts français regardent vers Berlin.

L'écrivain décrypte l'engouement suscité à droite par l'ancienne députée du Vaucluse et pointe les limites de sa stratégie.

Le président du groupe LR au Sénat veut rénover le logiciel de la droite. L'ex-filloniste sort un livre et avance ses pions.

A un mois des législatives, le chef de la formation d'extrême droite Vox, inconnu ou presque il y a un an, occupe le devant de la scène médiatique en Espagne.

L'étalement du "grand débat" et les ambiguïtés d'Emmanuel Macron ont réactivé le clivage droite-gauche dans le camp présidentiel. Pendant que les ministres issus des Républicains jouent leur partition, certains proches du président rêvent d'un rééquilibrage à gauche, avec à la clé une nomination de Jean-Yves Le Drian à Matignon.

Retraités, agriculteurs, entrepreneurs, étudiants ou commerçants, ils vont à l’église, jouent au golf, assument leur conservatisme. Et leur soutien au parti Les Républicains. De Versailles au Pays basque en passant par la Vendée, nous sommes allés prendre le pouls de la droite à l’approche des européennes. Sonnés par la déculottée de la présidentielle mais pas abattus, ces électeurs refusent de céder aux sirènes du macronisme ou du Rassemblement national. S’ils jugent plutôt durement Laurent Wauquiez, beaucoup voient en François-Xavier Bellamy un leader porteur d’espoir de jours meilleurs.