Bouleversement du secteur français de l'immobilier logistique depuis le début de la crise économique. En 2013, des projets sont ajournés, d'autres retardés, et la construction en blanc est devenue quasi inexistante. Alors qu'ils favorisaient auparavant la proximité et un maillage de petits entrepôts, les acheteurs s'orientent aujourd'hui davantage vers les très grandes surfaces. Une tendance notamment due à la revalorisation de la logistique dans l'organisation des entreprises et à la massification des flux et des transports qui requièrent des bâtiments de grande taille.

Bilan en demi-teinte du marché des entrepôts logistiques en France, en 2014. Si le montant total des investissements en immobilier logistique s'est élevé à 1,7 milliard, soit une hausse de 13%, le nombre de mètres carrés commercialisés de locaux logistiques est resté stable par rapport à 2013, à 2 millions. Pour autant, les investisseurs vont continuer de se positionner sur ce type de biens, en privilégiant les biens susceptibles de répondre aux nouveaux besoins des utilisateurs finaux. Les bâtiments plus sophistiqués, plus connectés et de très grande taille sont particulièrement recherchés.

Décryptage, en mars 2016, de la généralisation de la robotisation des entrepôts pour le secteur de l'immobilier logistique en France (60 millions de m2 d'entrepôts de plus de 5 000 m2). Avec l'essor des robots (motivé par les gains d'efficacité à la clé), l'usage et la conception des entrepôts est impactée et une fracture apparaît entre bâtiments anciens et nouvelles infrastructures alliant directement les constructeurs de robots aux projets de construction.

Toit soufflé, charpente fondue et pages calcinées, voilà tout ce qui reste de l'entrepôt des Belles Lettres qui abritait plus de 3 millions de titres et stockait les livres de dizaines de petits éditeurs, aujourd'hui dans le désarroi.

Etat des lieux, en octobre 2014, des problématiques de la logistique (CA : 179,9 milliards d'euros, 25 000 entreprises, 1,6 millions de salariés) en France. Avec 60 M de m2 d'entrepôts à sa charge, le 5e secteur économique français s'empare des questions de mutualisation, de durabilité et d'esthétique de ses bâtiments alors que son activité est boostée par le e-commerce, gourmand en logistique. Résoudre ces problématiques rendra acceptable l'introduction de plateformes en ville, le principal défi de la filière.

Perspectives de développement relativement limitées pour les acteurs de l'immobilier logistique, en France, dans un environnement économique particulièrement difficile. A la fin du 3e trimestre 2014, la demande placée atteint 1 530 000 m2, soit une baisse de 9% par rapport à la même période en 2013. Pour autant, la rentabilité délivrée par les actifs immobiliers de logistique est attractive comparée à l'immobilier résidentiel ou les bureaux par exemple. Le taux de rendement annuel atteint entre 7 % et 8 % pour des entrepôts prime.

Reprise, en 2013, du marché français de l'immobilier logistique, après une année 2012 historiquement faible, grâce notamment à quelques projets de grande envergure menés dans des régions situées en dehors des marchés traditionnels. La tendance actuelle est à la massification, afin de mutualiser les équipements et les flux, et donc d'optimiser les coûts.