Tandis que la réélection de M. Ariel Sharon obscurcit les perspectives de paix au Proche-Orient, l'administration Bush et la petite clique de ses conseillers "faucons" restent inébranlables dans leur détermination à faire la guerre.

En janvier 1991, une coalition de vingt-six pays conduite par les Etats-Unis intervenait contre l'Irak.Comme les autres pays occidentaux, la France avait été mise à contribution.

En Irak, jour après jour, les soldats américains sont soumis à des attaques armées, tandis que la reconstruction économique et politique du pays piétine et que Washington hésite sur l'attitude à adopter à l'égard des groupes chiites radicaux.

En adoptant de nouvelles tactiques de contre-insurrection, l'armée américaine remporte de réels succès en Irak. M. John McCain, le candidat républicain à l'élection présidentielle de novembre 2008, a conclu que les Etats-Unis étaient en train de triompher. Son concurrent démocrate, M. Barack Obama, a préféré estimer qu'il fallait que Washington se consacre plus sérieusement au front afghan

Elle mobilisera sans doute moins d'hommes qu'en 1991 mais risquerait d'être beaucoup plus meurtrière. L'ancien chef des forces françaises dans la guerre du Golfe décrit ici quatre scénarios possibles pour une offensive contre l'Irak.

Le mérite de la résolution sur l'Irak revient largement à la France et à la Grande-Bretagne.

Est-ce pour éliminer les armes de destruction massive de Saddam Hussein, pour renverser son régime tyrannique ou pour s'emparer des réserves de l'Irak que les Etats-Unis veulent faire la guerre à Bagdad ?

Barack Obama pensait avoir réussi à tourner la page sombre de l'Irak. L'avancée éclair des djihadistes de l'Etat islamique le force à y revenir. A reculons.

Barack Obama n'avait aucune intention de replonger dans le bourbier moyen-oriental. L'offensive jihadiste en cours va l'y contraindre. Reste à savoir sous quelle forme.