Ils sont haut gradés, vétérans de la première guerre du Golfe, et ne cachent pas leurs réticences à l'égard d'une guerre contre l'Irak.

La guerre de l'Irak fera office de révélateur. La France doit se dissocier d'emblée de manière éclatante d'une expédition si contraire à l'intérêt national.

Ils espèrent que la chute de Saddam leur permettra enfin d'obtenir au moins la création d'un Irak fédéral.

Pour le grand écrivain américain, l'hyperpuissance militaire de son pays est devenue, à la veille d'une guerre préventive contre l'Irak, très inquiétante.

Le temps d'une lettre, l'écrivain s'imagine à la place du président irakien.

Entre la volonté d'éviter la guerre, la condamnation de Saddam Hussein et la crainte d'une marginalisation, quelles marges de manoeuvre reste-t-il à la France ?

Pour les deux anciens responsables de la politique étrangère américaine et française, ni Saddam Hussein ni George Bush n'ont pris conscience des risques d'un nouveau conflit.

En essuyant une série de rebuffades de la part des Européens à propos de l'Irak, l'Amérique de George Bush découvre la profondeur d'une fracture due à une crise de confiance et à deux années de mépris affiché de Washington pour la construction européenne.

Et si éclatait la Troisième Guerre mondiale ? Le grand écrivain mexicain s'interroge sur la folie guerrière de l'Amérique de Bush.

Pour les spécialistes américains de la "communication", le conflit avec l'Irak a déjà commencé. Dès l'été 2002, Washington a lancé une formidable campagne de marketing pour convaincre l'opinion internationale de la nécessité d'abattre Saddam. Et pour centrer, dans le monde arabo-musulman, l'influence grandissante d'Al-Jazira.

A la veille du grand rendez-vous du 14 février 2003, à l'ONU, les affrontements se sont durcis, au Conseil de Sécurité, à Munich, à l'Otan, entre les Etats-Unis et les partisans - la France en tête - d'une "autre solution que la guerre" à la crise irakienne. Enquête sur des journées chaotiques.

Est-il encore possible d'éviter la guerre en Irak ? Non, au vu du formidable déploiement militaire désormais en place au Moyen-Orient. Oui, si contre toute attente Saddam Hussein respecte pour une fois ses obligations, justifiant ainsi, simultanément, le choix français du processus de désarmement pacifique et l'option américaine de la menace militaire.