Le général Puga est l'inattendu chef d'état-major particulier du président.

Au risque de pactiser avec les djihadistes, les« Hommes bleus» rêvaient d'indépendance. Las, ils ont tout perdu. Reportage.

Mali. L'armée française a mis les djihadistes en déroute à Gao, Kidal et Tombouctou. Elle traque désormais un ennemi fantôme.

Deux ans après l'intervention française, le pays reste en proie aux groupes djihadistes.

Le consensus droite-gauche sur l'intervention au Mali aura à peine duré une semaine : à l'UMP il a volé en éclats et la gauche, elle, s'interroge. Même au PS, on joue la vigilance.

Devenu parti de gouvernement, les Verts doivent composer avec les décisions de la majorité. Mais en approuvant l'envoi des troupes françaises au Mali, ils tournent le dos au pacifisme. Reniement ou preuve de responsabilité ? Les écolos se divisent.

L'armée française a pris ses distances avec les ex-rebelles touaregs, à qui elle reproche un double jeu permanent. Désormais, c'est front uni avec les militaires maliens.

L'intervention française contre les jihadistes était certainement inévitable. Pour autant, les risques de voir apparaître un nouvel Afghanistan aux confins du Sahel ne sont pas à exclure. Une guerre juste ? Sans doute. Mais jusqu'à quand ?

Dans ce conflit pour le moins complexe, les télévisions travaillent avec peu d'images et un accès limité à l'information. Résultat mitigé.

Les Français ne veulent pas s'éterniser dans le Nord, et, à New York et à Paris, on pense déjà à l'avenir. Qui prendra le relais pour sécuriser le territoire ? L'armée malienne en est incapable, et les Casques bleus, seuls, ne suffiront pas.

Le ministre des Affaires étrangères fait le tour d'un continent qu'il découvre avec passion. De Tunis à Bangui et du Sahara aux Grands Lacs en passant par Bamako, où, dit-il, personne ou presque n'aurait été ″capable de faire ce que la France a fait″.

Sans doute n'attendent-ils qu'une seule chose pour revenir : le départ des troupes françaises, contre lesquelles ils ne peuvent rien. Ils sont désorganisés, éparpillés, mais la menace n'a pas été éradiquée.