Epris d'absolu, César Franck nourrit sa musique d'un fort sentiment religieux et la soumet à sa volonté de grandeur. Mais il sait aussi inventer des formes originales et céder aux élans romantiques.

« Je ne comprends pas les Français et leur culte de Berlioz quand ils ont César Franck, qui a plus de musique dans son petit doigt que Berlioz dans tout son corps », écrivait Edvard Grieg. Le bicentenaire du "Pater seraphicus" invite à redécouvrir l'un de nos plus grands musiciens - bien que d'origine belge et germanique. Si l'on ressuscite aujourd'hui avec bonheur sa production vocale profane (mélodies, opéras), on peut continuer à arpenter son oeuvre symphonique et religieuse avec la certitude d'y trouver toujours l'occasion de vibrer et de s'émerveiller.

Les soldats de l'Armée Romantique, qui jouent la musique du XIXe siècle sur instruments d'époque, ont-ils réussi leur opération séduction ?

Mort il y a tout juste un siècle, l'auteur d'"A la recherche du temps perdu" a fait de la musique un des sujets majeurs de son oeuvre. Cette passion pour l'art des sons a même été la matrice de son écriture, nourrie par une fréquentation assidue des salles de concert et d'opéra, ainsi que par ses relations, plus ou moins heureuses, avec les grands compositeurs de son temps. L'article se conclut par "Le mystère Vinteuil".