Entre les agendas politiques, les intérêts économique, les échéances énergétiques et les impératifs environnementaux, le divorce est complet. En témoigne l'échec de la Conférences des Nations unies sur le changement climatique, qui s'est terminée le 18 décembre à Buenos Aires : en tout et pour tout, elle a débouché sur la décision de tenir un séminaire informel en mai 2005 à Bonn.

Les forêts ont une influence sur les flux de carbone. Alors que sa superficie s'étend dans les pays de l'Union européenne, quel rôle la forêt peut-elle jouer pour réduire la teneur en CO2 atmosphérique ?

Lors de la récente conférence de Montréal sur les changements climatiques, la délégation américaine s'est retrouvée isolée face à une "communauté internationale" quasiment unanime à vouloir poursuivre la piste du protocole de Kyoto, avec des contraintes de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Comme l'indique l'une des conclusions de la Mission interministérielle française sur l'effet de serre en 2004, on ne pourra réduire les émissions de gaz à effet de serre, en France, sans un effort massif en matière de consommation énergétique ni sans un développement parallèle des énergies renouvelables.

Ainsi qu'on peut le lire dans la plupart des articles de ce numéro spécial, tous les scénarios de la stabilisation ou réduction des émissions de gaz à effet de serre dans des limites "acceptables" requièrent une action véritable en matière de maîtrise de la consommation énergétique.

Patrick Criqui, expert en prospective énergie-environnement, rend compte dans cet article de divers scénarios réalisés ces dernières années s'agissant des perspectives énergétiques et des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Face au changement climatique, les recherches visent à conjuguer une baisse des émissions de gaz à effet de serre et des adaptations qui seront, quoi qu'il advienne, nécessaires dans un futur proche.

En décembre 2015, les principaux pays du monde ont signé à Paris un accord les engageant à entreprendre des actions en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre et limiter ainsi l'ampleur du réchauffement climatique en cours. Pour ce faire, il faut agir à la fois dans le sens d'une amélioration de l'efficience énergétique, mais aussi engager une réelle " décarbonation " de nos systèmes de production.

Si rien n'est fait pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre avant 2020, le réchauffement climatique à l'horizon 2100 dépassera les 2°C, explique Jean Jouzel. Pour prédire son amplitude exacte, et ses effets régionaux, il reste à comprendre certains rouages de la machinerie climatique.

Le public est rarement consulté sur les solutions acceptables pour endiguer le réchauffement climatique. Une expérience franco-allemande a permis d'élaborer un scénario acceptable en vue de réduire les gaz à effet de serre.

Décryptage du paradoxe qui s'oppose au défi climatique : alors que ce défi appelle des réponses collectives, il se pose dans une société d'individus marqués par le désir d'agir et de choisir pour eux-mêmes. Comment dépasser cette tension ? Peut-être en s'ouvrant à d'autres échelles d'action et de résultats. Points abordés : premier obstacle, l'individualisation des consommations ; deuxième obstacle, la montée des inégalités ; le salut de la déception ? ; quelles politiques engager ?