L'âge de « l'homme de Kibish », le plus ancien fossile d'« Homo sapiens », vient d'être établi à 230 000 ans, soit un recul de 30 000 ans. Des chercheurs ont établi qu'il était contemporain d'une éruption volcanique, dont les cendres ont permis cette nouvelle datation.

Après la révélation choc en juin 2017 des fossiles de Jebel Irhoud au Maroc remettant en cause le berceau de l'humanité en Afrique de l'Est, la publication d'un article dans "Science" relatif à la mâchoire découverte, dans la grotte de Misliya en Israël en 2002, et datée entre 177 000 et 194 000 ans, repousse de 50 000 à 60 000 ans la sortie d'Homo sapiens d'Afrique

Mais à quoi ressemblaient nos lointains ancêtres ou cousins éloignés, tous ces humains disparus dont ne témoignent plus que des fossiles épars ? Des reconstitutions inédites permettent enfin de s'en faite une idée. En s'appuyant sur les connaissances anatomiques et les analyses génétiques les plus pointues, des "paléo-artistes" sont parvenus à reconstituer leur peau et leurs traits... Ainsi surgit du néant une étrange famille que Thomas Cavaillé-Fol a longuement dévisagée.

Le squelette d’une jeune femme enterrée dans une île indonésienne depuis 7 300 ans rebat les cartes des origines d’"Homo sapiens" en Asie du Sud-Est.

Parmi les ossements exhumés récemment dans la décharge de Can Mata, en Espagne, figurent ceux de précurseurs des grands singes et des humains.

L'humanité est multiple. Du moins, elle l'a été. Au temps où notre ancêtre 'sapiens' explorait le monde, il a croisé (et s'est croisé avec) d'autres espèces humaines : les mystérieux Denisoviens, par exemple, dont nous ne connaissons que de rares bouts d'os. Et bien sûr Néandertal, notre 'alter ego' longtemps méprisé et aujourd'hui en pleine réhabilitation. N'a-t-il pas bâti, dans l'obscurité d'une grotte du Sud-Ouest, un intrigant édifice à base de stalagmites ? n'a-t-il pas donné un partie de son ADN et reçu son chromosome Y d'un lointain 'sapiens' africain ?