En situant son nouveau roman à Auschwitz, en mêlant romance et horreur, ironie et empathie, le trublion des lettres britanniques joue sur la corde raide. Rencontre avec un équilibriste surdoué.

Fallait-il ou non publier le nouveau Martin Amis ? Véritable polémique depuis que Gallimard l'a refusé, le roman paraît en français. Passionnant.

Le plus sombre et grinçant des écrivains britanniques, Martin Amis, nous mène dans la "Zone d'intérêt" lieu d'habitation à Auschwitz. Parmi les nazis, il fait voir le quotidien du camp de la mort. Glaçant.

L'écrivain anglais sort son vingtième roman, "La Zone d'Intérêt", satire terrifiante ayant pour cadre Auschwitz. Le livre de la consécration outre-Manche, où la critique l'a pourtant souvent éreinté. Celui de la discorde en France et en Allemagne, où ses éditeurs habituels lui ont fermé la porte. Ce grand styliste fait mine de s'en amuser, en vieil habitué des polémiques.

Il y a un an, Gallimard refusait "La Zone d'intérêt" du grand écrivain britannique. Passé chez Calmann-Lévy, il répond à ses détracteurs.