Avec la très belle mise en scène de "J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne" de Jean-Luc Lagarce, Joël Jouanneau crée le premier événement de la deuxième partie de la saison.

D'août 2006 à janvier 2008, une importante série de manifestations produits par la compagnie de François Berreur, Les Intempestifs, rend hommage à celui, trop tôt disparu, qui restera l'un des écrivains majeurs de la fin du XXe siècle.

Jean-Luc Lagarce (1957-1995) est aujourd'hui l'auteur contemporain le plus joué dans nos théâtres. Méconnue de son vivant, son oeuvre est désormais traduite en plus de vingt langues et connaît un rayonnement international. Il y a chez Lagarce, dans l'écriture comme dans l'amour, une nécessité artistique et existentielle de n'accéder à ce qu'on appelle la réussite qu'à travers une longue et profonde expérience de l'échec.

Emporté par le sida en 1995, Jean-Luc Lagarce travailla comme un forcené pour le théâtre. Son journal, republié ce mois-ci, est un ami aussi féroce que tendre.

Incarner sur un plateau un personnage isolé, coupé de ses semblables, paraît une entreprise paradoxale : Jean-Louis Martinelli l'a tentée, en adaptant le roman d'Eugène Ionesco, Le Solitaire, au Théâtre de la Madeleine, Luca Ronconi en mettant en scène au Piccolo Teatro de Milan Giusto la fine del mondo, version italienne de la pièce de Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde, présentée lors de la première édition des Chantiers d'Europe au Théâtre de la Ville.

Quand elle a lu cette pièce de Jean-Luc Lagarce, la comédienne a tout de suite voulu la jouer. La voici aux Bouffes-du-Nord, dans une mise en scène de Lambert Wilson.

Depuis sa mort il y a vingt ans, Jean-Luc Lagarce bénéficie d'une exceptionnelle audience internationale, qui contraste avec une lente et difficile reconnaissance de son vivant. Sa pièce "Juste la fin du monde" est inscrite au répertoire de la Comédie-Française ; elle va être adaptée au cinéma par Xavier Dolan. Mais c'est dans un petit théâtre, la Manufacture des Abbesses, qu'est actuellement représenté un magnifique spectacle, à partir d'une nouvelle version scénique de" Music-hall", mis en scène par Véronique Ros de la Grange, avec Jacques Michel.