Ardu mais passionnant, l'essai de Claudio Magris nous plonge au coeur de l'oeuvre de Roth dans son dialogue avec la littérature juive.

Le pire des idéologies, des utopies et des révolutions du XXe siècle via la trajectoire d'un seul homme. Parfait antidote aux plus noires tentations politiques.

La mer tout en va-et-vient incessants se révèle le principal personnage de l'ouvrage. Le dernier roman (mais est-ce bien la définition appropriée ?) de Claudio Magris nous propose une structure tout à la fois ouverte, éclatée, polyphonique et néanmoins implacablement monodique et fluide.

Dans "Utopie et désenchantement", l'écrivain triestin relit Hugo et Goethe, dialogue avec Erasme, Kafka et Ninon de Lenclos. Une leçon de sagesse et d'érudition.

Panoptikum, en allemand, désigne un musée de figures de cire, comme Tussaud ou Grévin. C'était le titre choisi en 1930 par Joseph Roth pour l'un des recueils d'articles parmi lesquels Stéphane Pesnel a choisi avec goût les textes traduits et présentés dans ce volume.

″Alphabets″ regroupe des articles de presse, des préfaces, des interventions et des essais publiés au fil des ans par l'auteur de ″Danube″. A eux tous, ils ne constituent cependant nullement un à-côté de l'oeuvre. Le recueil nous introduit plutôt en catimini au plus palpitant de son architecture car, pour l'auteur, la liste des ″livres de lecture″ constitue l'″identité″.

L'écrivain italien Claudio Magris a marché sur les traces de Don Quichotte, visité la chambre de Churchill, rencontré le fils de Heidegger.