Surprise : nous descendons d'un peuple qui ne figure dans aucun livre d'histoire, les Yamnayas. Car l'analyse de notre génome est formelle : près de 40 % de nos gênes sont hérités de ces guerriers qui, venus du nord de la mer Noire, conquirent l'Europe il y a 5 000 ans. Une origine sanglante que Thomas Cavaillé-Fol sort ici de l'oubli.

Lorsque les premiers éleveurs-cultivateurs ont gagné l'Europe au Néolithique, ils ont forcément rencontré des populations de chasseurs-cueilleurs. Quelles ont été leurs interactions?

La découverte d’un os de mâchoire supérieure dans la grotte de Misliya, en Israël, repousse d’au moins 50 000 ans la première migration connue d’Homo sapiens hors d’Afrique.

Le travail des archéologues, des paléontologues, des zoologues ou des paléogénéticiens reconstitue le fil – ténu – de l’expansion de notre espèce : quels sont les milieux que nos ancêtres ont colonisés, à quelle époque, pour quels usages... Il nous permet de mieux appréhender l’évolution des "Homo sapiens" et la construction des premières sociétés humaines. Il met aussi en évidence le fait que le phénomène est tendanciel. L’exploration de l’espace n’en serait donc qu’un prolongement naturel ? Sommaire. L'homme moderne, à l'assaut de tous les milieux.

Un animal tout à fait singulier est apparu en Afrique il y a trois millions d'années. Ses ancêtres avaient d'abord marché sur deux jambes, puis avaient fabriqué leurs premiers outils. Leurs descendants Homo se sont ensuite mis à parler; ils ont dompté le feu, peint sur les parois rocheuses, enterré leurs morts, prié des divinités invisibles ... Comment expliquer cette évolution si particulière ? Sommaire. La grande bifurcation humaine. Les découvertes du 21e siècle. Les héritiers d'Homo erectus. Les origines d'Homo sapiens en Afrique. Emergence de l'esprit : nouveaux récits, nouveaux débats.

Quelques milliers d'années après avoir quitté ses terres africaines, Sapiens a déjà colonisé la planète, non sans avoir eu, en cours de route, des échanges féconds avec d'autres humains. Grâce à la génétique, les chercheurs le suivent à la trace et démasquent, en creux, ses qualités uniques : un sens aigu de l'échange et une capacité d'adaptation hors du commun. Sommaire. L'Afrique, immense berceau de notre humanité. Yves Coppens : "Un arbre merveilleusement complet". Et Sapiens entama sa lente conquête du monde. Une dose de Néandertal, un doigt de Denisova.

Souvent considérée comme le bout du chemin pour Homo sapiens, la préhistoire du continent américain est à nouveau sur la scène mondiale : de récentes découvertes archéologiques font remonter la présence des premiers humains sur le continent jusqu’à il y a environ 40 000 à 50 000 ans. Ces données renforcent empiriquement une réalité archéologique déjà connue mais largement ignorée : les trois Amériques – du Nord, centrale et du Sud – étaient déjà peuplées avant le dernier maximum glaciaire, il y a environ 20 000 ans.

Nos connaissances sur la Préhistoire ont été profondément renouvelées ces dernières années. Qu’il s’agisse des espèces humaines, du peuplement des continents, de l’organisation des sociétés, des pratiques alimentaires ou encore de l’apparition de l’art et des rites funéraires, les découvertes se multiplient, bouleversant notre approche de cette période fascinante, qui s’étend sur plus de trois millions d’années. Pour reconstituer la réalité de ces temps reculés, dont il subsiste très peu de traces, l’analyse des fossiles et artefacts issus de fouilles archéologiques reste le moyen privilégié.

Né en Afrique il y a 300 000 ans, "Homo sapiens" s'est différencié des autres espèces humaines en allant coloniser tous les continents. Lors d'une migration massive il y a 100 000 ans environ, les hommes modernes ont changé non seulement l'histoire du genre humain, mais aussi de la planète entière. A la sortie du continent africain, quel a été le parcours d'"Homo sapiens" ? Comment expliquer cette épopée, jamais réussie jusque-là ?

Les preuves s’accumulent en Europe, en Asie, sur des îles perdues : notre lointain ancêtre Homo Erectus aurait être mû par uns farouche besoin de prendre le large. A la nage, en bateau, avec tout ce que cela suppose d’audace et d’intelligence. Erectus, plus grand explorateur de l’humanité ? Les archéologues commencent à le penser.

Presque ! Nous pourrions en savoir plus grâce à une demi-mandibule, au destin rocambolesque, qui appartiendrait au plus mystérieux de nos cousins, connu jusqu’ici par quelques bouts d’os et de dents, et qui participe en clandestin à notre patrimoine génétique. Une nouvelle méthode d’analyse le prouverait. En complément, le point de vue du spécialiste Antoine Balzeau.

Dernière période de la Préhistoire, le Néolithique, ou âge de la pierre nouvelle, est une époque clé pour l’histoire de l’humanité. Débutant dès 12000 ans avant notre ère au Proche-Orient, elle touche le monde entier et s’implante, pour la France, entre 5800 et 2500 ans avant notre ère environ. Premiers villages, premières cultures de céréales, premiers élevages : les hommes décident désormais d’intervenir sur leur environnement pour assurer leur subsistance et les innovations néolithiques marquent un tournant radical dans les modes de vie.