Montaigne, Montesquieu, Mauriac... Trois très grands crus de la pensée française.

Chuchoté ou crié, l'aveu est bouleversant : « Parce que c'était lui, parce que c'était moi. » Ainsi Montaigne traduit-il l'évidence et l'intensité de sa relation avec Etienne de La Boétie, son alter ego trop tôt disparu. L'amitié entre les deux hommes est l'une des plus belles histoires qu'offre la philosophie. Une « divine liaison » que l'auteur des « Essais » n'a cessé de célébrer pour son caractère unique et fusionnel, et dont il n'est jamais parvenu à faire le deuil.

Qui ne s'est jamais surpris à parler à son chat ? Pourquoi avons-nous besoin de nous entourer de ces êtres domestiqués ? Quatre philosophes amis des bêtes répondent.

« Savoir jouir loyalement de son être », ainsi se définit l'art de vivre de Montaigne (1531/1592) qui suppose à la fois sens de l'improvisation et préparation. Pour tout dire, de l'à-propos.

La Renaissance se caractérise par un retour aux auteurs grecs et latins, références indispensables à l'honnête homme. Mais pour Montaigne, ce savoir ne vaut que s'il s'enracine dans la vie et aide à s'y orienter.

Le cas est sans exemple : Montaigne a créé un genre littéraire, dont il invente le nom ("essai") et au sommet duquel définitivement il s'installe.

Le "Montaigne" de l'édition et celui de l'album (réuni par Jean Lacouture) font assurément deux. D'un côté le résultat du labeur universitaire, de l'autre une belle mise en images qui s'intéresse surtout à une biographie reconstituée et ignore jusqu'au texte de la nouvelle édition.

Pour l'auteur des "Essais", le cheval fut plus qu'un véhicule : une façon d'être et de voir. C'est à définir cette philosophie du voyage que s'attache Jean Lacouture dans un essai très original, "Montaigne à cheval".

Jean-Michel Delacomptée nous propose un Montaigne familier, sensible, moderne.

Une nouvelle édition de son chef-d'oeuvre montre que le grand écrivain français, admiré par Shakespeare et Nietzsche, n'a jamais été plus subversif et nécessaire.