Le jeudi 29 mars 2018 se tiendront les 5èmes Assises internationales de l'économie du partage, à Paris. Président du conseil scientifique de ces Assises, Thierry Derez est aussi le dirigeant de Covéa, groupe d'assurance mutualiste français. Pour lui, la mutualité rentre parfaitement dans l'esprit de l'économie du partage en privilégiant une gestion sans intermédiaire, directement avec le client, qui se retrouve au centre de l'équation. Dans les sociétés mutualistes, le partage est une composante phare puisque chaque sociétaire a le même poids et est au courant des décisions prises en commun.

Les MMA, Maaf et autres GMF ne manquent jamais une occasion de rappeler leurs différences : plus solidaires, moins tournées vers les profits que les compagnies d’assurances. Pas si simple : assises sur un tas d’or, beaucoup gèrent leurs affaires comme de vrais capitalistes, au mépris de leurs sociétaires.

Un remake de Peppone contre don Camillo. Mais version blouse blanche, avec, d'un côté, la métropole de Grenoble dirigée par la gauche et, de l'autre, Doctegestio, un gestionnaire de clinique qui va s'emparer de la plus grosse structure de santé grenobloise après le CHU.

Sémillant spécialiste des entreprises en difficulté et ancien propriétaire d’une écurie de formule 1, Didier Calmels assigne en justice le leader de l’assurance dommage en France, le groupe Covéa, qu’il accuse de bafouer les principes mutualistes. En jeu : 1 000 euros en moyenne par sociétaire.

Depuis le 1er janvier 2016, tous les employeurs français du secteur privé ont l'obligation de souscrire un contrat collectif d'assurance santé complémentaire couvrant l'ensemble de leurs employés, quels que soient leur statut ou leur ancienneté. Tous les opérateurs concernés (institutions de prévoyance, mutuelles, compagnies d'assurances), cherchent à accroître leurs parts de marché dans ce domaine. Ils multiplient ainsi les campagnes de prospection pour développer leur portefeuille de clients.

Mise à mal du modèle mutualiste en France, en 2017, dans le secteur de l'assurance. En cause : la nécessaire adaptation aux évolutions réglementaires (dont celle concernant la réglementation de la couverture collective des salariés), le vieillissement de leurs adhérents, et la concurrence des assureurs et bancassureurs attirés par les marchés rentables sur lesquels les mutuelles sont en place (assurance des biens ou encore complémentaire santé). Toutefois, les sociétés mutualistes conservent des atouts, comme la bonne connaissance des sociétaires. Données chiffrées.

Depuis plusieurs années, le secteur français des mutuelles, qui représente 38 milliards d'euros de cotisation, est régulièrement remis en question. Son modèle de base, centré sur la solidarité entre les adhérents, a été bousculé par la concurrence des assureurs privés et l'ouverture des marchés. Des pratiques de plus en plus douteuses, comme l'augmentation des tarifs ou la rétribution très généreuse des dirigeants, ne sont plus rares.

Proposer à leurs employés une complémentaire santé collective et participer à son financement est obligatoire pour les entreprises du privé. Un dispositif que les dirigeants considèrent comme un levier d’attractivité et de rémunération indirecte important pour recruter et fidéliser leurs salariés. Pour ces derniers, la complémentaire facilite l’accès aux soins et, de fait, contribue à l’amélioration de leur santé. Les assureurs l’ont bien compris et tentent de se démarquer par les prestations et services qu’ils proposent dans leurs offres. Détails. Pas de chiffres.

Depuis 2019, les prix des mutuelles ont augmenté de près de 30 % et les budgets que les entreprises y consacrent explosent. Dans ce contexte, les acteurs du marché de la complémentaire santé collective – mutuelles, instituts de prévoyance, assureurs – cherchent d’autres arguments que le coût pour se démarquer de la concurrence, et mettent en avant une large palette de services pour conforter leur offre.

C'est une bataille homérique dans le monde généralement feutré de la banque mutualiste : la petite Arkea veut se libérer de la tutelle du Crédit mutuel. Tous les coups sont permis.

Le directeur général du groupe mutualiste décrit très concrètement les applications de l’IA et leur impact sur les relations avec les sociétaires et le management interne. Pas de chiffres. Pas de chiffres.