Personnage hors norme, Winnie, l'héroïne d'″Oh les beaux jours″, de Samuel Beckett, a marqué la carrière de grandes interprètes. Madeleine Renaud fut la première, magistrale. D'autres ont suivi, comme Catherine Frot... ou le comédien Yann Collette, actuellement.

Il y a encore des reines au théâtre, par exemple Dominique Reymond dans "Le Baladin" du monde occidental de Synge mis en scène par Marc Paquien au Théâtre national de Chaillot, Agnès Dewitte et Evelyne Didi dans "Dona Rosita la célibataire ou Le Langage des fleurs" de Garcia Lorca par Matthias Langhoff à Nanterre-Amandiers.

Mirandolina est une aubergiste si gracieuse que tous ses hôtes en tombent amoureux, et prétendent la séduire par leurs titres, comme le Marquis de Forlipopoli, ou par leur argent, comme le Comte d'Albafiorita. Mais le seul qui intéresse Mirandolina, c'est le Chevalier de Ripafralla, qui se prétend ennemi des femmes et du mariage. Alors qu'elle entreprend habilement de vaincre ses préjugés et de le soumettre à ses charmes, cc pourrait pourtant bien être le plus humble de tous, le valet Fabrizio, qui emporte la mise...

Michel Vinaver est un auteur classique. Il faudrait toujours commencer par cette affirmation lorsqu'on évoque l'oeuvre de ce très grand écrivain. Le rappeler obstinément puisqu'on s'obstine à l'ignorer.

Karim Haouadeg livre la critique de pièce de Giovanni Macchia, "Le Silence de Molière".

L'auteur du Journal d'une femme de chambre était porté sur l'eau-forte cruelle, sinon sardonique. La Comédie-Française remonte cet hiver une des ses pièces, Les affaires sont les affaires.

Poursuite du cycle Howard Barker par l'Odéon avec Le Cas Blanche-Neige, sous-titré Comment le savoir vient aux jeunes filles, mis en scène par Frédéric Maragnani aux Ateliers Berthier, création française de la dernière pièce de Martin Crimp, Le Ville, par Marc Paquien au Théâtre des Abbesses : avec ces deux pièces, l'écriture dramatique contemporaine traduite de l'anglais, en l'honneur en ce début d'année 2009, manifeste son originalité et sa diversité.

Comment représenter une pièce créée il y a plus d'un siècle, quasiment oubliée, redevenue pleinement contemporaine : Les affaires sont les affaires d'Octave Mirbeau ? La mise en scène de Marc Paquien au Théâtre du Vieux-Colombier déjoue les pièges de l'actualisation.

Dans la même période, ″Oh les beaux jours″ est deux fois représenté en région parisienne, par Blandine Savetier au Centre dramatique national d'Aubervilliers, par Marc Paquien à la Madeleine. Une telle concomitance ne concerne habituellement que le répertoire du passé : Samuel Beckett serait-il devenu un écrivain classique, au sens où son oeuvre se prêterait maintenant à toutes les variations possibles ?

« Dom Juan » de Molière par Jean-Pierre Vincent au Théâtre éphémère de la Comédie-Française, « Britannicus » de Racine par Jean-Louis Martinelli à Nanterre-Amandiers, « Antigone » d'Anouilh par Marc Paquien au Vieux-Colombier : avant même les grands spectacles du Festival d'Automne, l'ouverture de saison offrait le plaisir, pour les familiers du répertoire, de retrouver, sous un jour nouveau, de grandes figures connues et, pour les autres, de vraiment découvrir des pièces grâce à des mises en scène respectueuses du texte.

Déjà la rentrée théâtrale ? Déjà le compte rendu d'un spectacle, avant la réouverture mi-septembre de la plupart des salles, avant les débuts du Festival d'Automne ? Oui, la magnifique mise en scène de ″La Locandiera″ de Carlo Goldoni par Marc Paquien, créée en Suisse au théâtre de Carouge, en janvier dernier, est arrivée à l'Atelier, après une longue tournée jusqu'au début de l'été 2013.