A l'occasion de la remise du rapport coécrit par Felwine Sarr, professeur à l'université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal et Bénédicte Savoy, du collège de France, Jean-Paul Demoule s'interroge sur la restitution du patrimoine culturel africain collecté durant la période coloniale. Dans son argumentaire, l'ancien président-fondateur de l'Inrap, Institut national de recherches archéologiques, structure ses propos autour de trois points : Des revendications anciennes. Des acquisitions "légales" ? A qui appartient le passé ?.

Un musée doit-il fouiller au XXIe siècle et quel est son rôle dans le domaine de l'archéologie ? Le Louvre est riche d'une longue tradition de fouilles et d'immenses collections archéologiques auxquelles il doit quelques-uns de ses plus célèbres chefs-d'oeuvre. Fouilles, expositions, missions d'expertises... Jean-Luc Martinez, président directeur du musée, dévoile dans cet entretien accordé à "Archéologia" les enjeux nouveaux de l'archéologie au sein du Louvre - intra et extra-muros.

Massif et parfois délibérément spectaculaire dans les pays en guerre, le pillage archéologique est plus discret dans les pays en paix mais non moins réel et destructeur. Ceux qui le pratiquent le présentent pourtant comme un innocent passe-temps. Cette exposition du musée d’Archéologie nationale à Saint-Germain- en-Laye prend sa part dans la lutte contre le pillage archéologique, en mettant en lumière sa gravité et son ampleur.

Prônée par Emmanuel Macron, la restitution des oeuvres accaparées à l'époque coloniale suscite d'âpres controverses. Décryptage. En complément, l'interview du chercheur sénégalais Felwine Saar.

"Les Demoiselles d'Avignon", "Les Tournesols", "Le Déjeuner sur l'herbe"... Ces tableaux, et d'autres, ne quittent jamais leurs cimaises. Pourquoi ? Quelle est leur histoire ? "L'Express" a enquêté.

Depuis le projet du gouvernement présenté le 23 avril 2019 jusqu’aux discussions de la commission mixte paritaire du Parlement début juin, la loi « Notre-Dame » a suscité d’interminables tractations ; les sujets de discorde portaient moins sur les aspects financiers que sur la création d’un établissement public dédié aux travaux et les dérogations, par voie d’ordonnances, au droit commun du patrimoine culturel.

Quelle que soit la région que vous sillonnerez cet été, vous ne serez jamais bien loin d'un trésor artistique ou naturel classé par l'organisation internationale. Choisis pour leur intérêt exceptionnel, ces sites vous attendent. Découvrez leur histoire... Sommaire. "L'inscription d'un site au patrimoine mondial, c'est dix à douze ans de travail", entretien avec Laurent Stefanini, ambassadeur de France à l'Unesco.

La vente sur Internet de milliers de pièces de ses collections a mis au jour les dysfonctionnements et l'arrogance de l'institution londonienne.

A l'aube de la sixième conférence des Etats parties à la Convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique, qui se tiendra du 29 mai au 1er juin 2017 à Paris, il apparaît utile de revenir sur quelques problèmes relatifs à « l'archéologie juridique » de ce patrimoine éminemment fragile et toujours menacé.

Lors de la prise de Ségou (Mali actuel) en avril 1890, le corps expéditionnaire dirigé par Louis Archinard (1850-1932) saisit une grande quantité d’objets précieux et de livres appartenant à ce que l’on appelle alors le « trésor d’Ahmadou ». Assez rapidement, une commission fut mise en place pour décider du destin à donner aux différentes pièces collectées durant la campagne. Plusieurs caisses d’objets variés furent expertisées à l’époque, d’abord sur place. Artefacts et livres furent alors catégorisés, dispersés et classés en fonction de leur valeur artistique et ethnographique supposée.