Pourquoi les Russes ont-ils tout fait pour retrouver le cargo ?

Activité vieille comme la mer, la piraterie connaît un essor nouveau . Si ses effets sont souvent surévalués, son étude est instructive sur la vulnérabilité de nos sociétés et le ressentiment que la mondialisation fait naître chez les laissés-pour-compte

A coups de kalachnikovs et de lance-roquettes, les pirates d'aujourd'hui font régner la terreur en Asie du Sud-Est, et surtout au large de la Somalie. Ils perturbent de plus en plus le trafic maritime entre l'Asie et l'Europe.

Souvent utilisé de façon métaphorique (pillage du tiers monde, pillage de l'Afrique), c'est dans le sens classique du terme que le pillage est d'actualité, à savoir un acte de guerre avec vols massifs, destructions, fréquemment accompagné du viol des femmes des vaincus. Qu'il s'agisse d'affrontements internes entre tribus destinés à garder ou conquérir le pouvoir, de piller les richesses minières, qu'il prenne une connotation géopolitique au nom de la lutte contre le néocolonialisme des multinationales, la misère et la désorganisation sociale en sont dans tous les cas le terreau.

L'activité maritime est devenue vitale pour la croissance économique mondiale. La fin de la bipolarisation a permis l'émergence de revendications régionales qui s'expriment par la violence. Elles accompagnent la renaissance d'un puissant islamisme dont les adeptes ont élargi leur champ d'action au globe tout entier. Tous ces mouvements pratiquent un terrorisme stratégique susceptible de créer un état latent d'incertitude économique et sociale en perturbant l'économie.

C'était un terroriste oublié. Un gérillero palestinien à la retraite. Planqué chez Saddam Hussein, Abou Abbas se croyait à l'abri. Mais les Américains ne lui ont jamais pardonné le détournement du paquebot italien, en 1985, et l'assassinat de Leon Klinghoffer, un vieil homme hémiplégique dont le seul crime était d'être juif.