Le patron de la Banque centrale européenne nous livre sa vérité sur la tempête financière du siècle.

Des économistes et des politiques en appellent à la sortie de l'euro, qui serait responsable de la crise actuelle. Si l'euro demeure une monnaie incomplète, une sortie de l'union monétaire, quel que soit le scénario envisagé, aurait des conséquences économiques catastrophiques. In fine, c'est au politique qu'il faut en appeler, à la veille des élections européennes, pour relancer l'intégration budgétaire et faire ainsi de l'euro une véritable monnaie unique.

Dans son dernier essai, l'économiste propose une solution radicale à la crise de la zone euro : créer un euro flexible et un système de coopération entre les différents pays. Avec une gestion de la monnaie entièrement numérisée. Révolutionnaire.

Ce levier serait les taux d'intérêts des banques centrales. D'autres leviers, comme les taxations, ont plus d'effets sur l'activité économique.

Le directeur de la Banque centrale européenne aime la vie et ses plaisirs. Il aime aussi expliquer clairement ses décisions. A partir de janvier, celles qu'il prendra détermineront l'avenir de l'économie européenne....

Priorité à l'emploi, soutien délibéré à la croissance, baisse des taux : la proposition française n'est pas du goût de la Banque centrale européenne. Jusqu'à quand ?

La crise monétaire l'a confirmé : depuis longtemps il a manqué à l'Europe des hommes d'exception pour surmonter les inévitables divergences entre nations souveraines. Doit-on, pour autant, cesser d'être européen ? Non ! Mille fois non !

Avec un taux de conversion compliqué, le passage à l'euro dont les conséquences psychologiques sont importantes -notamment chez les personnes âgées-, a aussi des conséquences économiques.

Ce n'est pas seulement à cause du dynamisme américain que la monnaie européenne ne cesse de baisser. C'est parce que l'Europe n'existe pas encore.