Il y a les poètes. Il y a leurs familles. Héritières d'une oeuvre que bien souvent elles ont ignorée du vivant du poète. Long cortège d'inquisiteurs au petit pied, d'ignorants profiteurs, de déplorables gardiens du tombeau. Pensons à Isabelle Rimbaud, à la famille de Mishima, d'Artaud, aux héritiers de Hergé, de Magritte... Lorsque la première édition de ma biographie, "Christian Dotremont, l'inventeur de Cobra", est sortie à Paris, aux éditions Stock, en septembre 1998, le frère de Christian Dotremont, dénommé Guy, m'a offert un logogramme, avec ses remerciements et ceux de sa femme et de ses enfants. Aujourd'hui,(après quelle lecture ?), il attaque ma biographie, au nom de l'honneur bafoué de (je cite) "mon papa, ma maman, ma petite soeur, mon frère" et... réclame le logogramme. Comme l'a écrit un journaliste, Guy Dotremont, que j'appelle dans mon "Décortiqueur de mouches..." le frère-hélas, a cherché des poux dans ma crinière de lionne. Je lui réponds donc avec la férocité d'une lionne et l'humour d'une femme. Et je pose une question plus large : A quand une loi sur l'héritage des oeuvres ? Une loi qui déclarerait patrimoine de l'humanité toute oeuvre d'un artiste décédé ? (Françoise Lalande)

Supplice : livre brûlé, page censurée, parole jugulée... Face à l'interdit, les littératures ont inventorié tous les registres de la transgression, de l'affrontement outrancier aux contournements subtils. Délice : toute écriture garde le souvenir de l'interdit pour mieux déployer la puissance de son texte

Les différents modes de représentation du sexe dans le roman occidental depuis le XVIIe siècle ainsi que les stratégies de censure mises en place par les auteurs, les éditeurs, les institutions politiques et judiciaires et les lecteurs.

Recensement d'ouvrages ayant été, de la fin du XVIIIe siècle à ce début du XXIe, victimes de mise à l'index, de diabolisation ou encore de censure, au moment de leur publication ou après. Ils reflètent des époques, des combats, des passions, ils sont parfois des objets délictuels ou des événements politiques. Portraits et biographies d'auteurs.

Les entrées de ce dictionnaires sont sélectionnées selon trois critères : la notoriété de l'injurié, la qualité de celui qui injurie ou le caractère outrancier, l'humour et la mauvaise foi de l'insulte.

Cancres d'éditeurs, Goncourt pour les nuls, plagiats et négritude, art de l'invective, haines d'écrivains, ce guide n'épargne aucun des acteurs de la littérature et de l'édition française. À coup d'anecdotes, de secrets dévoilés, et au travers d'une perspective historique, Claire Julliard dépeint un monde plein d'obstacles et de tractations.

A Berlin, Mifti, 16 ans, vit avec Edmond, son demi-frère, et Annika, sa demi-soeur, depuis que sa mère s'est donnée la mort trois ans plus tôt. Son père, un riche soixante-huitard, est tout le temps en voyage. Livrée à elle-même, Mifti sèche les cours et passe ses journées à se remettre des nuits d'excès passées dans les clubs. Prix du premier roman au Festival de littérature de Cologne en 2010. Plagiat aussi outre-Rhin: la jeune auteure Helene Hegemann, qui vient de publier un premier roman remarqué déjà en tête des ventes en Allemagne, «Axolotl Roadkill», a, elle, reconnu avoir plagié un blogueur nommé Airen. Drogue, sexe et techno sont au cœur de ses notes très personnelles. L'affaire fait grand bruit et le site «Arrêt sur images» offre un petit panorama des papiers parus dans la presse. Ce roman, unanimement salué par la critique, est dans la liste des meilleures ventes et l'auteure est toujours l'une des finalistes du prix de la Foire du Livre de Leipzig. in : https://bibliobs.nouvelobs.com/romans/20100215.BIB0088/haenel-blanchi-hegemann-coupable.html (consulté le 20230110