Crise de nerfs. Tout était écrit. La réforme passerait sans casse. Mais la grogne s'est retournée contre Sarkozy.

Le bras de fer sur les retraites en apporte une nouvelle preuve : les conflits sociaux s'achèvent trop souvent en blocages, manifestations et défaite pour l'un ou l'autre camp. Pourtant, des solutions existent pour que les changements passent, sinon dans l'enthousiasme, au moins dans le consensus.

En allongeant la durée de cotisation, l'exécutif veut convaincre de son sens des responsabilités. Et placer l'opposition face à ses contradictions.

C'est la mesure que l'on n'attendait pas dans le plan d'économies. En accélérant la mise en oeuvre de la réforme de 2010, Nicolas Sarkozy prend un risque spectaculaire, mais mesuré.

Point sur la cible que représente les travailleurs non salariés (TNS), regroupant à la fois les artisans, les commerçants, les agriculteurs et les professionnels libérales, pour les assureurs français actif dans le secteur de la prévoyance retraite, en France. Ces derniers bénéficient de régimes obligatoires très pauvres, situation qui rend quasi nécessaire la souscription d'une complémentaire prévoyance-santé. Les assureurs l'ont bien compris et multiplient ainsi les nouvelles offres susceptibles de séduire une clientèle soucieuse de son avenir.

La presse internationale se passionne pour cette France qui gronde. A gauche, les éditorialistes se demandent ″pourquoi pas nous ?″ A droite, on glose sur le ″conservatisme révolutionnaire″ des Français. Mais les plus prolixes sont les Britanniques, qui ne manifestent ni ne font grève, alors que le plan d'austérité du gouvernement Cameron les accable bien plus durement.

Pour réussir une réforme ″juste″, Hollande devra brusquer son électorat. Calculs...

La réforme des retraites selon Ayrault, c'est augmenter les prélèvements. Un peu court...

Nécessaire relance d'une réforme des retraites, en France, en 2013, après celle douloureuse de 2010, alors que le pays n'a pas encore trouvé la bonne mécanique redistributive assurant l'indispensable équilibre financier du système. Une voie semble pourtant possible, celle adoptée par la Suède et consistant à transformer le régime de répartition en points de retraite pour contenir les dérapages. Une réforme systémique qui ne peut réussir qu'à la condition de l'unification des régimes. Mais l'opération est titanesque en France où pas moins de 35 régimes de retraite coexistent.

Afin de contenir la progression des dépenses de pension par rapport au produit intérieur brut (PIB), le mode de calcul des droits à la retraite a connu ces dernières années de nombreuses modifications. La modération du poids des pensions est souvent attribuable à l'évolution des règles d'indexation. Depuis la fin des années 1980, l'indice des prix sert à revaloriser les pensions dans le secteur privé, principe qui a été étendu aux pensions de la fonction publique par la loi de 2003.

La publication du rapport Moreau en juin 2013 et la consultation des partenaires sociaux qui a suivi ont débouché sur la loi réformant les retraites votée par l'Assemblée nationale le 18 décembre 2013. Si cette loi répond à la nécessité de rééquilibrer les régimes de retraite, déficitaires en raison de facteurs démographiques et économiques, elle a également pour objectif de rendre le système plus juste et plus transparent. Après en avoir présenté les différents volets, l'article fait le point sur ses avancées et ses faiblesses.