Deux années se sont à peine écoulées depuis la prise de pouvoir par le parti conservateur et populiste, le PiS (Droit et Justice), mais les dégâts qu'il a causés sont d'ores et déjà tangibles : Cour constitutionnelle paralysée, nombreuses démissions au sein du haut commandement de l'armée, réforme de l'enseignement qui vise surtout à imposer une éducation "plus patriotique", tentative partiellement avortée de subordonner la nomination de magistrats à la décision du ministre de la Justice et du procureur général...

Le gouvernement du parti Droit et justice (PiS), mélange de mesures sociales, d’autoritarisme et de nationalisme, fait de la Pologne le mouton noir de l’Europe. Mais de nombreux partis européens tentent de récupérer un mécontentement général contre les politiques néolibérales des trente dernières années, que l’on peut comprendre comme une demande démocratique. Sommaire. La Pologne, miroir de l’Europe ? Trois visions du bon changement. Reprendre le contrôle, entretien avec Maciej Gdula. La nation et la Vierge noire. Les manifestations noires. Femmes rebelles de Pologne.

La Pologne, premier pays d'accueil des réfugiés ukrainiens fuyant la guerre, est confrontée à un afflux de population inédit. Une gageure humanitaire pour les communes.

Le 1er septembre, Varsovie a réclamé une compensation financière pour le préjudice causé par la Seconde Guerre mondiale, estimé à 1300 milliards d'euros. Le 5 octobre, la ministre des Affaires étrangères allemande a fermement écarté l'idée.

Centre ou périphérie ? En choisissant tel ou tel positionnement de la Pologne en Europe, les gouvernements successifs déterminaient – parfois inconsciemment – la forme de la politique extérieure, et souvent celle de la politique intérieure, y compris de la politique économique. La question de la perspective, qui détermine les agissements au plan international, connaît un nouvel essor pendant les périodes de réévaluations et de changements rapides. Nous traversons justement une telle période, au niveau du continent entier et des différents États à la fois, y compris la Pologne.

A Varsovie, le gouvernement droitier se plie en quatre pour complaire aux Etats-Unis de Donald Trump. Au risque d'y perdre ses alliés européens, et son âme.

Agressés par leurs frères russes, les Ukrainiens se rassemblent autour du mythe de leur identité nationale, mettant en avant leur lignée cosaque, celle des hommes libres. Sommaire. La « cosaque attitude ». Sujets, mais pas soumis. Des cavaliers à l’abordage. La panoplie du parfait Cosaque. Un « père de la nation » très courtisé. Mazepa joue et perd l’Ukraine. Le crépuscule de la liberté. Makhno, « Robin des steppes ».

Les élections de 2023 en Pologne posent la question des formes de la rupture avec l’autoritarisme, dans un contexte où la solidarité des Polonais avec l’Ukraine se heurte aux discours eurosceptiques de leurs dirigeants.

Les Ukrainiens et leur président feraient mieux d’écouter leurs voisins plutôt que de les critiquer, estime, de Lviv, cette éditorialiste très remontée, alors que les tensions restent vives entre l’Ukraine et la Pologne.

En toute première ligne lorsque la Russie a lancé son agression militaire contre l'Ukraine, la Pologne a accueilli 7 millions de réfugiés, dont 1 million sont toujours sur place. Si la position internationale du pays s'est renforcée, comme pointe avancée de l'Otan, les Polonais, eux, ne semblent guère profiter de cette mise en lumière sur le terrain européen.

Les mauvaises langues disent qu'il a un ego démesuré au point qu'à la Diète il est obligé d'emprunter l'escalier parce qu'il ne parvient pas à entrer dans l'ascenseur. Radoslaw « Radek » Sikorski, 61 ans, le nouveau-ancien ministre des Affaires étrangères polonais, a forgé sa légende à coups de gaffes et de griffes, de culot et de véritable courage, d'intelligence et d'habileté, sans oublier ses relations mondaines à Londres et à Washington.