La politique étrangère turque, alignée sur les intérêts des Frères musulmans, est catastrophique pour le pays, analyse un ancien député de l’AKP.

Après vingt ans au pouvoir, le dirigeant n'a jamais semblé aussi menacé, avant la présidentielle du 14 mai 2023. Saura-t-il reconnaître une défaite ? Sommaire. Erdogan, le risque du chaos. Un autocrate à l'influence régionale, carte. Les tourments de la génération Erdogan. Avec Macron, une brouille inextinguible.

Il y a un siècle, en octobre 1923, la République de Turquie était créée, devenant l'héritière d'un empire qui avait marqué durant plus de six siècles les Balkans et le Moyen-Orient. Longtemps proche de l'Europe, le pays s'affirme comme une puissance ambitieuse. Le séisme du 6 février 2023 n'a pas ébranlé le régime de Recep Tayyip Erdogan.

Voilà vingt ans que Recep Tayyip Erçlogan dirige la Turquie. Depuis quelques années, il mène une politique étrangère très ambitieuse, saluée, dans un billet enflammé, par le journal progouvememental "Takvim". Mais tous les médias turcs ne partagent pas cet avis. Sommaire. Oui, elle rayonne de l'Afrique au Caucase. Non, elle court à la catastrophe.

Les élections du 14 mai 2023 signeront-elles la fin des vingt années de règne du "reis" ? Usure, népotisme, corruption... jamais le président n'avait été aussi fragilisé, d'autant que l'opposition est désormais unie. Mais il garde la main sur l'appareil sécuritaire. L'article se conclut par l'analyse du politologue Bayram Balci qui déclare : "Son modèle est à bout de souffle".