Dans la foulée des juges, les membres des classes moyennes exigent de plus en plus ouvertement une démocratisation du régime.

A la pointe de la contestation, les cyberactivistes inquiètent les autorités. Qui réagissent avec leur brutalité habituelle.

Comment vivent vraiment les jeunes contestataires égyptiens.

En Egypte, l'action non violente du Mouvement du 6 avril a largement contribué au départ de Moubarak. Un modèle de révolution pacifique qui trouve son inspiration chez les jeunes Serbes qui contribuèrent à la chute de Slobodan Milosevic.

Tous les mouvements égyptiens non islamistes seront dans la rue le 30 juin 2013 pour appeler au départ du président Morsi.

Au lendemain des affrontements meurtriers qui ont marqué le deuxième anniversaire du déclenchement de la révolution, le président Morsi tente de recoller les morceaux. Tant bien que mal.

Le meurtre au Caire du jeune chercheur italien Giulio Regeni révèle combien l'Etat policier mène une politique de terreur en toute impunité.

Pour ce journaliste égyptien, dans son pays comme dans le monde arabe, les classes moyennes n'ont pas produit d'intellectuels capables de défier le pouvoir, de dénoncer les violences policières ou de changer la société.

Tout semble séparer les révoltes des zapatistes mexicains et des islamistes égyptiens. Pourtant, ces conflits répondent à des dynamiques comparables : dans les deux cas, des populations marginales et croyantes, habitant des régions périphériques appauvries par les politiques néolibérales, s'engagent dans un combat contre des forces armées bien plus puissantes.

Les premières élections depuis la chute de Moubarak se déroulent dans un pays plus divisé que jamais, entre les partisans d'un retour à l'ordre et ceux qui, occupant toujours la place Tahrir, dénoncent la dictature des militaires et boycottent les urnes.

L'abandon, le 29 novembre 2014, des poursuites contre l'ex-dictateur Hosni Moubarak suscite la colère des Egyptiens.