L’islam, comme en son temps le communisme, propose une réponse eschatologique au sentiment d’injustice et au mécontentement des jeunes exclus du système capitaliste.

Le 20 août 2020, à Tomsk en Sibérie, Alexeï Navalny était empoisonné au novitchok, un concentré chimique composé d’agents innervants, produit par un laboratoire militaire russe. Cette substance est si dangereuse qu’un membre de son équipe voyageant avec lui aurait pu être touché par cette attaque. Après plusieurs semaines de coma et de soins intensifs à Berlin, le leader de l’opposition démocratique, âgé de 44 ans, a retrouvé toutes ses facultés. Il est animé par l’énergie farouche du survivant.

Le coup d’Etat militaire survenu en Birmanie en février 2021 a suscité un important mouvement de désobéissance civile et de protestations qui, malgré une violente répression, ne faiblit pas. La fracture entre le pouvoir et les aspirations démocratiques du peuple semble aujourd’hui avoir atteint un point de non-retour.

La politique menée en Pologne par Jaroslaw Kaczynski fait face à un mécontentement croissant de la part de la population, comme en témoignent les manifestations, qui ont suivi l’interdiction de l’IVG dans le pays. Toutefois, le pouvoir tient bon, et l’opposition n’est pas en mesure de proposer une alternative convaincante.

Les soulèvements au Liban, au Soudan, en Algérie et en Irak de 2019 sont comme la réplique des printemps arabes de 2011. Ils témoignent d’un mécontentement social face à la corruption, à l’autoritarisme et aux inégalités et expriment une demande de dignité qui a mis les pouvoirs sous pression.

Dix ans ont passé depuis que les Indignés, à la suite d’une manifestation convoquée notamment par la plateforme ¡ Democracia Real Ya ! (Démocratie réelle maintenant !), occupèrent la Puerta del Sol à Madrid et y organisèrent, un mois durant, des assemblées – bientôt répliquées sur d’autres places partout en Espagne –, où les participants débattaient de la politique.

D'intenses violences ont secoué l’espace israélo-palestinien au printemps 2021. Si Jérusalem est souvent considérée comme l’épicentre du conflit, la séquence a dévoilé l’importance cardinale d’un autre espace, moins connu, mais lui aussi à forte charge symbolique : les villes « mixtes », telles Jaffa et Lod/al-Lydd. Reliques vivantes de la guerre de 1948, elles illustrent le palimpseste souvent douloureux qu’est l’espace israélo-palestinien.

Dans ce havre de stabilité au Moyen-Orient, le roi Abdallah fait face au mécontentement de la population. La faute aux promesses de réformes jamais tenues, selon ce journaliste jordanien.

Cofondateur, avec Roman Protassevitch, de "Nexta", média participatif d’opposition très connu en Biélorussie, le journaliste Stepan Poutilo, exilé en Pologne, parle des menaces qui pèsent sur lui et de l’avenir de la contestation.

Cette année-là, le missionnaire américain Howard Baskerville prend fait et cause pour la révolte contestant le pouvoir absolu du chah. Mort au combat à 24 ans, il est considéré comme le La Fayette de l’Iran.

Dans le passé, le clergé bouddhique a souvent été en première ligne de la contestation. Courtisé des années durant par l’armée birmane, il apparaît plus divisé depuis le coup d’Etat de février 2021.

A Hong Kong, en Thaïlande, en Birmanie, les étudiants sont en première ligne de la contestation face à des régimes réduisant les libertés civiles. Le "Los Angeles Times" s’est intéressé à trois figures qui ont été jusqu’à mettre leurs vies en péril.