Dans son dernier essai, l'universitaire français analyse les dérives oligarchiques du système international. Pour ″Jeune Afrique″, il décrypte leurs effets sur le monde arabe.

L'ex-homme d'affaires britannique d'origine soudanaise croit dur comme fer aux révolutions arabes. Il était fin juillet à Tunis, où il organisera le forum annuel de sa fondation, du 11 au 13 novembre 2011.

Au moment où les révolutions égyptienne et tunisienne sont au milieu du gué, plusieurs enseignements peuvent déjà être tirés des bouleversements historiques qu'a connus la région.

En tournée en Egypte, en Tunisie et en Libye, le Premier ministre turc a voulu tester sa popularité dans les pays du Printemps arabe et relancer les échanges commerciaux. Pari réussi.

Quand la démocratie bascule, arrivent les révolutions. Plus d'un Arabe sur deux a moins de 25 ans et cette génération qui n'a connu que les gérontocrates Ben Ali ou Moubarak crie sa soif de liberté. Le mur de la peur est tombé.

A contre-courant de l'optimisme général, le chercheur américain Evgeny Morozov met en doute l'influence positive d'internet dans les mouvements de démocratisation. Les révolutions en Tunisie et en Egypte lui apporteront-elles un démenti ?

Une chercheuse analyse le succès d'Al-Jazeera à l'heure des révolutions arabes, et s'interroge sur l'indépendance de la chaîne vis-à-vis de son commanditaire, la pétromonarchie du Qatar.

Létincelle a jailli à Tunis avant denflammer Le Caire. Désormais, le mécontentement gagne les pays arabes lun après lautre. Les appels à manifester lancés via Internet se multiplient. Et la presse du Machrek et du Maghreb nhésite plus à rendre compte de cette colère. Cette soif de démocratie inquiète les Occidentaux au lieu de les réjouir.

La plupart des pays souffrent des mêmes symptômes - chômage, corruption, absence de libertés... -, mais certains régimes arrivent à contenir le mécontentement. Les uns en attisant les haines confessionelles ou tribales, les autres en profitant de leurs ressources financières et de leur indépendance à l'égard de l'Occident. Jusqu'à quand ?

Les révolutions tunisienne et égyptienne sont une libération politique et sociale, certes, mais avant tout intellectuelle, estime l'écrivain et opposant syrien Yassine Al-Haj Saleh.

Un journaliste saoudien s'est amusé à comparer chaque révolution dans les pays arabes à un genre de septième art.

Trois mois après le début des soulèvements, le printemps arabe semble marquer le pas. La répression en Syrie se poursuit. A Bahreïn, l'intervention saoudienne a produit son effet. En Libye, les alliés ne parviennent pas à chasser Kadhafi. Mais, du Chili à la Chine, en passant par Israël, les observateurs commentent cette page d'histoire. Avec espoir, crainte ou ironie.