Il se confirme que les jeunes éprouvent un fort sentiment de méfiance à l'égard de la science. L'attitude des filles se distingue cependant profondément de celle des garçons. Tous se rejoignent pour jeter un regard critique sur l'enseignement des sciences à l'école.

A la fin du XIXé siècle, le latin et le grec sont les disciplines reines du secondaire. Mais grâce à quelques obstinés, les sciences s'installent enfin, en 1902, dans les programmes. Et cent ans après, le duel continue.

En primaire avec "La main à la pâte", au lycée en travaux personnels ou en classe, l'expérimentation va de pair avec l'enseignement des sciences physiques.

Comment rendre le discours scientifique limpide et accessible aux lycéens ? Autour d'un verre, au Bar des sciences. Une idée concrétisée par des scientifiques enthousiastes qui ont réuni, en décembre, une vingtaine de jeunes autour du thème complexe de la radioactivité.

Tout le monde connaît l'équation posée par Albert Einstein : E=MC2. Mais ils sont peu nombreux à en connaître le sens.

De grands scientifiques qui retournent sur les bancs de l'école primaire pendant que des collégiens et des lycéens poussent la porte des laboratoires.

Pour contrer le poids de la technoscience, Jean-Marc Lévy-Leblond explique comment l'école pourrait "mettre la science en culture". A condition de s'affranchir d'un enseignement essentiellement orienté vers la formation de spécialistes.

Alors que les jeunes Français sont à la traîne dans les matières scientifiques par rapport au niveau mondial et européen, des collèges se lancent dans une expérimentation nationale, dans le sillage de La Main à la pâte.

L'auteure est intervenue aux journées d'études organisées par le Climope en juin dernier sur le thème :Filles-garçons, où en sommes-nous ?. Elle fait le point sur les stéréotypes persistants sur les filles et les sciences ou les mathématiques, que l'école contribue à entretenir.

Partir des élèves, de ce qu'ils ont à apprendre, et s'engager dans des projets de liaison CM2 et 6e, c'est le parti pris de l'auteure, professeure des écoles et ingénieure en agroalimentaire de formation. Après un premier parcours professionnel dans l'Industrie, comme enseignante-chercheuse dans une école d'ingénieur puis responsable qualité, elle est devenue directrice d'école à mi-temps et secrétaire d'un réseau de réussite scolaire (RRS) pour l'autre mi-temps, et elle a souhaité, dès le départ, vivre cette nouvelle mission de manière participative.

Les sciences regardent le monde d'une façon singulière, appliquant à celui-ci des outils de la pensée qu'elles ont elles-mêmes créés. Initier les élèves aux sciences, c'est, entre autres, leur faire percevoir ce caractère créatif des sciences et les impliquer eux-mêmes dans des processus de création. C'est pourquoi nous entamons notre dossier par une partie intitulée « Rêver, créer » qui rassemble des contributions mettant le processus de création au cur de leur propos. Les sciences expérimentales tirent leur légitimité de la relation qu'elles entretiennent avec le réel.

Renforcer l'enseignement des sciences est indispensable pour que les futurs citoyens comprennent les enjeux de la société