Lumière, en avril 2011, sur la prise en compte de la problématique de la dépendance par les ressources humaines dans les entreprises françaises. Une question qui a envahi le débat public, mais qui tarde à trouver sa place dans les entreprises. La faute à un manque de sensibilisation des salariés sur ces questions, et aux réticences des entreprises à financer un risque qui touche des salariés depuis longtemps retraités.

Pour de nombreux économistes, une réforme du financement de la sécurité sociale permettrait à la fois d'améliorer la compétitivité de l'économie française et le pouvoir d'achat des Français. Plusieurs arguments semblent en effet plaider en faveur d'une telle réforme. Les entreprises françaises ont, à n'en pas douter, besoin d'un choc de compétitivité prix qui aujourd'hui, faute de pouvoir dévaluer, pourrait se traduire par une baisse du coût du travail. Mais comment financer cette dernière ?

Caractérisé par une couverture sociale généreuse et des services publics développés, le modèle social français exige un taux de prélèvements obligatoires parmi les plus élevés de l'OCDE. Essentiellement financée par des cotisations assises sur les salaires, la protection sociale pèse sur le coût du travail, ce qui est régulièrement pointé du doigt comme une des causes du problème de compétitivité des entreprises françaises. Selon l'auteure, la dérive des coûts de production est la première cause de la perte de compétitivité de la France par rapport à l'Allemagne.

Focus, en mars 2016, sur les raisons de l'effondrement du modèle social français. Sur fond de transformations importantes (chômage persistant, vieillissement de la population, raccourcissement de la vie active et longévité de la période de retraite), le modèle social français ne fait plus face. La couverture sociale (chômage, maladie, vieillesse) soutenue par l'entreprise à 51% (25% pour les salariés et 7% pour l'impôt) doit se réinventer, ce qui ne manquera pas d'alimenter des heurts politiques importants. Explications.

Les mesures annoncées par le gouvernement à la suite du rapport Gallois pour améliorer la compétitivité de la France reposent en grande partie sur des transferts de charges sociales, qui représentent une sorte de ″dévaluation interne″. Cela ne peut pourtant suffire à regagner en compétitivité, face à une Allemagne qui, qu'on le veuille ou non, est aujourd'hui la puissance économique dominante, donc celle par rapport à laquelle on doit se situer.

En annonçant la baisse de la taxe professionnelle, Dominique Strauss-Kahn a coupé l'herbe sous les pieds de la ministre de l'Emploi. Mais Martine Aubry ne désarme pas.

On connaît la situation pour le moins inquiétante de l'assurance vieillesse relevant du régime général de la Sécurité sociale en France, dont l'équilibre n'a pas résisté à l'arrivée à l'âge de la retraite de la génération du baby-boom, et qui est en déficit depuis 2005. On avait moins conscience de la situation tout aussi inquiétante des régimes de retraite complémentaire des salariés et des cadres (Agirc et Arrco), sur lesquels la Cour des comptes a attiré l'attention fin 2014, estimant qu'ils se trouvent dans une situation alarmante exigeant des mesures urgentes.

Obstacles programmés sur le chemin incertain des 50 milliards d'économie de dépenses publiques.