Rendue publique le 29 juillet 1968, "Humanae Vitae", la lettre sur le mariage et la régulation des naissances promulgée par le pape Paul VI, provoque le malaise en se prononçant contre toute "méthode artificielle de contraception". Sommaire. Le drame de l'encyclique. Des enfants "aussi". La pilule au tableau de la honte. L'Angleterre autorise l'avortement. Quand la femme travaille...

Le sexe, comme le langage, est une expérience de la liberté et de l'au-delà. La vérité du désir était déjà contenue dans la "chair" chrétienne mais, désormais libérée de la tutelle des prêtres, elle peine toujours à se révéler sous la domination de la technique : poussée ou tension dans l'épreuve de l'existence.

La chair serait-elle devenue triste après sa libération ? Suivre ses aventures depuis la conception chrétienne du péché jusqu'à la biopolitique contemporaine, en passant Schopenhauer, Kierkegaard, le concile de Vatican II et Larry Clarke, permet d'identifier un refus actuel de la chair comme destin.

Comme les païens au IVe siècle, les chrétiens d'aujourd'hui prennent conscience qu'ils deviennent étrangers à la nouvelle civilisation. Mais le Dieu chrétien peut renaître en Europe, par le mysticisme, ou sous une forme communautaire si l'Eglise catholique accepte de se réformer et d'évoluer sur la sexualité.

Chaque mois, un chercheur, une chercheuse, nous raconte sa thèse sans jargonner. L'historienne Caroline Muller a soutenu la sienne sur la direction de conscience, dans laquelle elle s'est interrogée sur les préoccupations quotidiennes des jeunes femmes du XIXe siècle dans leur intimité.

Alors que le harcèlement sexuel occupe l'agora des réseaux sociaux, la parution de son inédit «Les aveux de la chair» replace Michel Foucault sur le devant de la scène.

C'est en 1981 et 1982 que Michel Foucault rédige le manuscrit des «Aveux de la chair», qui auraient dû, une fois publiés, prolonger les tomes II et III de son « Histoire de la sexualité ». Prenant pour objet les premiers siècles du christianisme, Foucault y détaille méticuleusement la manière, pour l'individu, de se rapporter à soi et donc de conduire son existence, en réglant les différents paramètres de la sexualité dans la vie monastique, une existence austère de dépouillement et de scrutation de soi qui tourne à l'obsession. Sommaire. Une histoire de l'expérience de soi.