Le confinement lié à la pandémie de la covid 19 est-il un événement sans précédent, ou bien relève-t-il d’une implacable logique historique inscrite depuis longtemps dans la trajectoire de l’humanité ?

En amont d’un projet d’aménagement des bords de Seine à Clichy-la-Garenne par COGEDIM, et sur prescription de l’Etat (Drac Île-de-France), a été déclenchée une fouille préventive : exceptionnelle par son ampleur, elle a livré trois ensembles de vestiges préhistoriques qui vont permettre aux archéologues de mieux comprendre les paléo-environnements, la faune et le mode de vie des hommes du Paléolithique.

Dès le XIXe siècle, les préhistoriens (il n’y avait pas encore, à l’époque, de préhistoriennes) se sont penchés sur la sexualité préhistorique puisque derrière cette grave interrogation, c’était bien de l’origine de la sexualité en général dont il était question. Ainsi la première statuette féminine paléolithique jamais découverte, de fait en 1864 dans l’abri-sous-roche de Laugerie-Basse, aux Eyzies-de-Tayac, par le marquis de Vibraye, fut-elle baptisée « la Vénus impudique » – bien qu’elle ne soit pas plus nue que la plupart des usuelles Vénus en marbre de l’Antiquité gréco-romaine.

Près de quatre cents grottes ornées datées du Paléolithique sont connues de par le monde, depuis l’Angleterre jusqu’à l’Andalousie, du Portugal jusqu’en Sibérie. Chaque année, de nouvelles découvertes sont annoncées, comme celle spectaculaire de la centaine de gravures d’une cavité catalane durant l’automne 2019. Cette mise au jour permet de faire le point sur l’archéologie des grottes ornées en Europe.

A Saint-Memmie, en périphérie de Châlons-en-Champagne, une fouille réalisée par l’Inrap en juillet 2019 a mis au jour un exceptionnel hypogée, datant de 4700 à 3500 avant notre ère. Cette découverte inattendue, remarquablement documentée, à la différence de nombreuses autres tombes collectives découvertes dans la Marne depuis le début du XIXe siècle, est déjà riche d’éléments nouveaux pour la compréhension des pratiques funéraires des sociétés du Néolithique.

Pourquoi les philosophes ne s’intéressent-ils pas plus à la préhistoire ? L’art pariétal permet pourtant d’observer le passage d’une participation à une présence au monde, et de contribuer à une anthropologie philosophique.

Cinquante-six fragments mâchés de datura, une plante hallucinogène, viennent d’être découverts enfoncés dans la paroi d’un site d’art rupestre, en Californie. Il n’en fallait pas plus pour relancer la machine à fantasme d’une origine chamanique de l’art préhistorique… L'article se poursuit par l'analyse de Jean-Loïc Le Quellec, pour qui "Une évidence n'est en aucun cas un gage de véracité".

En Asie centrale, après la disparition de la fameuse civilisation de l’Oxus de l’âge du Bronze, se met en place, au milieu du IIe millénaire avant notre ère, une période de transition durant laquelle des cultures originales se forment, peut-être en lien avec de nouvelles croyances. C’est dans ce contexte que des populations s’installent dans l’oasis de Kayrit, au sud de l’Ouzbékistan actuel, offrant un exemple rare en archéologie d’adaptation sociétale et économique à un environnement reculé.

Découvert en 1931 dans la grotte de Marsoulas, un coquillage vient d’être authentifié comme étant une conque. Il s’agit d’une nouvelle preuve que la musique faisait partie intégrante du quotidien des Hommes préhistoriques. Mais quand était-il utilisé ? Et comment ou dans quelles circonstances ? Si les questions à son sujet demeurent nombreuses, les études en cours dévoilent des pratiques méconnues et étonnantes. L'article est étayée par l'analyse de la préhistorienne Carole Fritz qui déclare que "Les actions humaines sur la conque démontrent une volonté d’aménagement".

Une étude franco-espagnole a révélé la découverte de plus de 50 objets fabriqués en os de baleine, pour les plus anciens vieux d’environ 18 000 ans, dans la région cantabrique. Elle souligne ainsi l’existence d’adaptations littorales précoces et partagées, selon des réseaux de communication réguliers et structurés à longues distances, par les communautés de chasseurs-collecteurs préhistoriques qui vivaient au bord du golfe de Gascogne à la fin de la dernière glaciation. Auteur : Magazine : Archéologia n° 596 Page : 20-21

Vers 4100 avant notre ère, des milliers de paysans ont fondé des cités bien structurées sur les sols fertiles d'Ukraine. Une civilisation qui a disparu aussi vite qu'elle est apparue.

C’est au Néolithique que se mettent en place nos modes de production, de consommation et de vie actuels. Domestication des plantes et des animaux, sédentarisation, accumulation des richesses, organisation des villages, guerre : toutes ces notions sont nées il y a 12 000 ans. Ces changements profonds – et leurs conséquences sur le monde actuel – font l’objet d’une belle exposition au musée des Confluences, porteuse d’interrogations sur notre mode de vie. Entretien avec Christian Sermet, responsable du service des expositions du musée.