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Sorry we missed you

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En 2016, quand Ken Loach, 80 ans, reçoit une deuxième Palme d'or à Cannes pour "Moi, Daniel Blake", chacun pense que ce manifeste dénonciateur de l'absurdité et de la cruauté du système de protection sociale britannique est son dernier film. Une conclusion magistrale à cinquante ans de cinéma engagé depuis "Pas de larmes pour Joy", en 1967. Encore bravo. C'était mal connaître cet amateur de football qui, trois ans après et en plein Brexit, revient sur le terrain pour un nouveau match anticapitaliste.
Numéros de page :
pp.114-115

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Avec "Sorry We Missed You", Ken Loach porte son regard sur les travailleurs pauvres ubérisés. Il aborde ici ce problème, mais aussi la question climatique, le Brexit, son travail avec les acteurs et son plaisir à regarder certains matchs de football.
Numéros de page :
pp.6-9

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A 83 ans, le réalisateur anglais signe un nouveau film plein de rage et de tendresse. Il dénonce cette fois les ravages de l'ubérisation, à travers le destin cabossé d'une famille de Newcastle.
Numéros de page :
pp.66-69

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Dans l'un de ses meilleurs films de ces dernières années, le cinéaste fait le portrait d'une famille à l'ère de l'ubérisation. Une chronique généreuse qui touche juste.
Numéros de page :
pp.56-57

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Date parution pério
2019-10-01
Quand dans plusieurs siècles (et sans doute avant) on cherchera à définir ce qu'était le travail au tournant de l'an 2000, nul doute que l'on se penchera sur l’oeuvre de Ken Loach. "The Navigators" traitait de la déliquescence du service public, "It's a free world" de l'irruption de méthodes de gangsters dans le pacte social, "Moi Daniel Blake" de la façon dont les hommes sont broyés par un système qui n'a plus le moindre état d'âme depuis que tout s'est informatisé, etc. "Sorry, we missed you", traite quant à lui de l'uberisation galopante de notre monde.
Numéros de page :
pp.108-113