Enlevé, séquestré et torturé au nom de la lutte antiterroriste, il attend l'issue du procès en appel qui l'oppose à la centrale américaine.

"Qui est l'ennemi ?", tel est le titre du discours d'ouverture des Assises 2015 de la Recherche stratégique prononcé le 1er décembre 2015 à Paris par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Plus de deux semaines après le massacre du 13 novembre perpétré à Paris, ce discours retient l'attention par sa qualité d'expression et sa rigueur, alors même que des polémiques suscitées par des propos de Dominique de Villepin portaient sur la question de savoir si nous étions entrés ou non en guerre et, si c'était le cas, de quel type de guerre il pouvait s'agir.

Trois jours, trois attentats, 17 morts. Du 7 au 9 janvier 2015, la peur a régné en France. Ancien, le terrorisme prospère dans le monde. Quels en sont les ressorts ? Que veulent les terroristes ? Qu'est-ce que le terrorisme islamiste ? Comment réagissent les Etats ? "Le Monde des Ados" te propose de réfléchir à ces questions et te donne des pistes pour faire barrage à la haîne.

Une fois remis du choc des attentats, l'Occident comprendra qu'il doit s'atteler à résoudre les conflits du Moyen-Orient pour trouver la paix.

Mesures de sécurité renforcées, intensification des frappes en Syrie, contrôle des frontières... Depuis les attentats du 13 novembre 2015, François Hollande l'a annoncé, la "France est en guerre". Une déclaration qui ne fait pas l'unanimité dans la presse internationale. La France et l'Europe sont l'objet de toutes les attentions. Les réfugiés sont montrés du doigt, les failles de l'espace Schengen dénoncées. L'Union européenne résistera-t-elle à cette crise ? Et surtout ses membres sont-ils prêts à trouver une riposte commune contre Daech ?

Rassurer les Américains et lutter contre la menace intérieure, tels sont les deux défis de Barack Obama pour sa dernière année à la Maison-Blanche.

Les autorités américaines veulent obliger Apple à livrer une technologie permettant de déjouer la sécurité du portable de l'un des auteurs de la tuerie de San Bernardino. Si elle acceptait, la firme renoncerait à protéger les données de ses clients.

Depuis les attentats, le gouvernement dégaine un arsenal sécuritaire et continue à libéraliser l'économie. Faire la guerre aux terroristes, faire la guerre au chômage : choquée et tétanisée, l'opinion est tentée de tout laisser passer pourvu qu'elle se sente protégée. Un glissement qui n'est pas sans rappeler "La Stratégie du choc" de Naomi Klein.

Que faire ? Après Paris le 13 novembre 2015, Bruxelles le 22 mars 2016, la presse étrangère redoute de nouvelles attaques. Il faudra s'habituer à la menace, écrit "The Economist". Plus offensif, le quotidien allemand "Die Welt" réclame un renforcement draconien de la sécurité intérieure. Pour "Politico" et "El Pais", les attentats ont montré la vulnérabilité de l'UE et c'est une Europe unie qui doit riposter. En décembre, le philosophe britannique John Gray affirmait, lui, dans le "New Statesman", l'impérieux besoin d'un Etat fort. Sommaire. La nouvelle normalité.

Avec les grands événements sportifs de l'été 2016, le gouvernement n'a pas besoin de faire preuve de beaucoup de persuasion pour prolonger l'état d'urgence, estime la presse étrangère.