Cible de son propre parti et de la toute-puissante UGTI, qui réclamaient sa tête, le chef du gouvernement tunisien a réussi, pour la seconde fois en moins d'un an, à retourner la situation en sa faveur.

Un an après son arrestation pour atteinte à la sûreté de l'Etat, ce haut cadre de la lutte antiterroriste croupit toujours en prison. Pourtant, les pièces versées au dossier d'instruction sont loin d'être accablantes. Enquête.

Au coeur de la crise qui frappe le pays, le fils du président est un personnage taiseux, secret et encore méconnu. Portrait d'un homme de l'ombre à qui on prête de grandes ambitions.

Chômage, inflation, dévaluation du dinar, croissance en berne... Les ingrédients d'une crise sociale d'envergure sont réunis. Enquête.

Egalité hommes-femmes devant l'héritage, dépénalisation de l'homosexualité, abolition de la peine de mort, droit de ne pas suivre le ramadan en public : après la remise d'un rapport audacieux, le débat s'annonce brûlant au Parlement tunisien.

Alors que plus de 10 000 fidèles s'apprêtent à se rendre à La Mecque et à Médine en août, retour sur un aspect bien peu spirituel de ce voyage religieux d'une vie: son coût exorbitant.

Limogeage des patrons de la police et de la gendarmerie à Alger, éviction du ministre de l'Intérieur à Tunis, refonte des organigrammes... Une guerre de l'ombre fait rage dans les deux pays, sur fond de lutte d'influence avec l'armée ou le pouvoir politique.

Arrivée deuxième, derrière les listes indépendantes, au scrutin municipal du 6 mai 2018, Ennahdha a réussi à rafler 69 % des présidences de conseils municipaux. Et dame le pion à son allié national, Nidaa Tounes, à un peu plus d'un an des législatives et de la présidentielle.

Première femme élue à la mairie de la capitale tunisienne, Souad Abderrahim, membre du bureau politique d'Ennahda, incarne moins une victoire du féminisme que le retour en fanfare du parti islamiste.

Rien ne va plus entre Carthage et la Kasbah. La crise au plus haut sommet de l'Etat s'étale désormais sur la place publique. Comment en est-on arrivé là ? Et de quelle manière en sortir ?

Est-il possible de concilier la protection du patrimoine et celle des habitants ? Non, semble répondre l'Etat, qui prévoit de détruire plusieurs milliers de bâtiments.

Béji Caïd Essebsi doit annoncer dans les prochains jours un projet de loi sur les libertés et l'égalité. La bataille entre modernistes et conservateurs est relancée.