Dans un livre à paraître cette semaine, le politologue Jérôme Fourquet fouille les fractures géographiques, sociales et politiques qui divisent le pays. Un diagnostic minutieux, qui donne à voir un territoire éparpillé façon puzzle.

Arrivée deuxième, derrière les listes indépendantes, au scrutin municipal du 6 mai 2018, Ennahdha a réussi à rafler 69 % des présidences de conseils municipaux. Et dame le pion à son allié national, Nidaa Tounes, à un peu plus d'un an des législatives et de la présidentielle.

Troisième force politique aux élections législatives portugaises, le parti Chega capitalise de plus en plus de voix dans le milieu rural, qu’on disait il y a encore trois ans immunisé contre le populisme de droite.

Alors que le clivage gauche-droite semble avoir laissé la place à une opposition entre le centre et les extrêmes, les causes de ce bouleversement divisent. Pour le politologue Jérôme Fourquet, il provient de nouvelles fractures culturelles et identitaires qui font le lit de l'extrême droite. Tandis que, pour les économistes Julia Cagé et Thomas Piketty, les inégalités territoriales et de revenus sont telles qu'une opposition bipartisane reste pertinente. Au coeur de leur différend, une question : comment s'explique le vote des Français ?

Il y a tout juste vingt ans, Jean-Marie Le Pen accédait au second tour de la présidentielle, à la surprise générale. Dans les jours qui suivirent, des manifestations furent organisées dans toute la France, ses idées et ses valeurs largement dénoncées, et le président du Front national se voyait écrasé le 5 mai avec plus de 82 % des voix contre lui. Vingt ans plus tard, sa fille est en finale pour la deuxième fois consécutive, et l'effet de surprise a disparu - ce qui en dit long sur la pénétration des idées d'extrême droite au sein de la population.

Les progrès électoraux annoncés ne doivent pas faire oublier les faiblesses du vote RN en dehors de ses zones d’influence, les résultats médiocres de ses politiques locales, les dysfonctionnements de son organisation et son manque de cadres expérimentés. Sommaire. Le Rassemblement national peut-il s'enraciner ? Voyage dans le grand Nord lepéniste. La politique béton de David Racheline. Le national opportuniste.

Le premier test de la campagne a lieu le 15 janvier dans cet Etat du Midwest. Trump est favori.

Dans l'Aisne où le RN obtient des scores mirobolants, le sort de l'usine est l'occasion pour les élus PS de ne pas céder la place au parti de Marine Le Pen.

Dans la liste des primaires précédant l’élection présidentielle américaine de 2024, la Caroline du Sud attirera tous les regards en février prochain. Côté démocrate, la victoire du président Joseph Biden paraît acquise ; côté républicain, le scrutin dans cet État conservateur devrait sceller le sort des concurrents de M. Donald Trump. Seul problème : une majorité des Américains ne veut ni de l’un ni de l’autre...

La défaite, le 2 novembre, de leur candidat lors de l’élection du gouverneur de Virginie fait redouter aux démocrates une déroute parlementaire en 2022. Cette crainte est avivée par le redécoupage des circonscriptions qui vient d’intervenir. Car les républicains devraient en profiter, même si à l’issue du scrutin de l’année prochaine ils restaient minoritaires en nombre de voix.

Menacé d'asphyxie par le RN et ses alliés à droite et par le Nouveau Front populaire à gauche, le camp présidentiel en appelle au réflexe républicain. Sommaire. Le choc qui vient. Jérôme Fourquet, les leçons d'un séisme. En Bretagne, sur les nouvelles terres du RN. Pourquoi TikTok vote "Jordan". L'histoire secrète du clan Le Pen. Les trois impostures économiques du RN. Bardella n'est pas Meloni. Hollande sur le marché. Bernard Cazeneuve : "La gauche démocratique n'a rien à faire avec des 'Lider maximo'". Christian Estrosi : "Nous pouvons constituer un arc républicain".

N’y a-t-il pas quelque chose d’hypocrite à notre surprise ? Une crise institutionnelle, le Rassemblement national (RN) premier parti de France, un « grand jeu » politique : la conjoncture des dernières semaines s’inscrit dans une histoire d’au moins quarante ans. Le reniement des classes dirigeantes, leur morgue culturelle, leur mépris social et leur séparatisme spatial ont fait le lit du RN. Aujourd’hui, sa xénophobie et son antiféminisme ne rebutent plus certaines élites. À la tête d’un État dont les classes populaires se défient, le président affaibli tente, lui, d’improviser.