C'est un remake dont l'Occident se serait bien passé : la « peur de la bombe », cette épouvante qu'on pensait réservée aux films en noir et blanc, revient hanter les démocraties européennes depuis que Vladimir Poutine a ordonné à son état-major de « mettre les forces de dissuasion de l'armée russe en régime spécial d'alerte au combat ». Autrement dit, d'envisager de recourir à l'arsenal atomique. Mais la situation est probablement bien plus grave qu'à l'époque de la guerre froide. Sommaire. Jean-Sylvestre Mongrenier : "Moscou nourrit une vision géopolitique apocalyptique".

La guerre déclenchée par Vladimir Poutine renvoie l'Europe des décennies en arrière, au temps de la guerre froide. Confrontés à de nouveaux défis face à une puissance menaçante à ses portes, les Européens sont sommés de se réarmer, de revoir leur stratégie énergétique et de faire preuve de solidarité avec les réfugiés ukrainiens, qui sont près de 3 millions aujourd'hui. Sommaire. Le nouveau rideau de fer. Europe, l'appel aux armes. Michel Goya : "La première phase du plan russe a échoué". Réfugiés, caravane de la douleur. Mariyan Kamysh : "Il faut que maman sorte de là".

En 2014, notre journaliste avait passé plusieurs jours avec les combattants du bataillon Azov, dont les emblèmes SS sont aujourd'hui instrumentalisés par le maître du Kremlin. L'article se poursuit par l'interview d'Anna Colin Lebedev qui déclare : "L'antisémitisme a presque disparu en Ukraine".

Cet artilleur de 29 ans avait passé le réveillon avec nos reporters sur le front du Donbass. Blessé par un obus russe, il a été conduit à 1 000 kilomètres pour être soigné, en attendant de repartir se battre. Récit de son retour à Lviv, où les bombes l'ont rattrapé.

Déjà sept ans que la péninsule de la Mer Noire a été annexée par la Russie, après avoir fait partie intégrante de l'Ukraine depuis les années 1950. Désormais relié à la "mère-patrie" par un pont géant, ce territoire est devenu une vitrine pour le régime de Vladimir Poutine, qui lui a consacré l'équivalent de 30 milliards d'euros.

Les Français sortaient à peine du premier confinement lié à la pandémie, en mai 2020, que les Biélorusses, eux, sortaient dans la rue avec l'espoir d'en finir avec un mal bien plus tenace, une dictature de plus d'un quart de siècle. La répression a été très dure et alors que nous réalisons les pages qui suivent, Alexandre Loukachenko prend en otage des migrants pour défier l'Europe.

Tandis que se sont ouvertes, à Genève, des négociations russo-américaines sur la sécurité en Europe, suivies notamment par un sommet Russie-Otan, l'Ukraine se retrouve au centre d'une véritable partie de cartes dans laquelle Moscou comme Washington menacent d'abattre leur meilleur jeu.

Après plusieurs semaines de pourparlers stériles, les contours d'une nouvelle guerre froide- ou pire- s'esquissent. Une situation instable qui, si elle perdure, pourrait arranger les dirigeants américains, russes et chinois, bien en peine de faire oublier leurs ennuis intérieurs. Quant aux Européens, c'est par leur impuissance qu'ils se distinguent.

La capitale ukrainienne, à 90 km d'un possible nouveau front sur la frontière biélorusse, est le fief d'un nationalisme incandescent, avivé par le conflit et traversé par tous les vertiges d'un passé sanglant. Le dossier se conclut par l'article intitulé "A Babi Yar, le silence hanté de la Shoah par balles.

Pour Hélène Carrère d'Encausse, spécialiste de la Russie et secrétaire perpétuel de l'Académie française, Vladimir Poutine ne passera pas à l'attaque. Car le président russe est en quête de nouveaux alliés.

Située à une trentaine de kilomètres de la frontière russe, la deuxième ville d'Ukraine, russophone, a vu son sentiment d'appartenance au pays renforcé depuis l'annexion de la Crimée en 2014 et le début du conflit au Donbass, à 300 km de là. L'article se poursuit avec l'analyse de Romain Maksymowycz, "Les nationalistes attendent leur tour".

Bien malin celui qui saura prédire les répercussions planétaires de l’invasion de l’Ukraine par la Russie de Vladimir Poutine. Quelques tendances, cependant : Etats-Unis et Chine devraient voir leur hégémonie mondiale se renforcer, tandis que l’Otan pourrait recouvrer une certaine autorité. Quant à l’Europe, ses réponses en termes de sanctions financières et d’aide militaire ont été plus coordonnées que prévu. Sommaire. Une autre ère géopolitique. Un petit goût de 1973. A la gare centrale de Kiev, portes sur le paradis et l'enfer.