Pour mettre fin à l'insurrection irakienne, le Pentagone a choisi de donner des armes à des groupes sunnites proches d'Al-Qaida. Un pari pour le moins risqué, estime "The New York Times".

Pour se rendre en bus de Bagdad à Bassorah, il faut maintenant endurer dix heures d'un trajet épouvantable dans un pays marqué par la misère et l'insécurité chronique.

Les forces gouvernementales se sont embourbées dans des combats avec les miliciens de l'imam chiite Moqtada Al-Sadr à Bagdad. Tous les regards se tournent maintenant vers Téhéran, qui a des alliés dans les deux camps.

La détérioration de la sécurité dans le pays s'explique par la volonté iranienne d'exercer son influence. En entretenant l'instabilité chez son voisin, l'Iran y renforce ses positions

Dix ans après l'invasion américaine, le pays reste miné par des violences interconfessionnelles et une corruption endémique qui plombent la reconstruction. Reportage.

Un an après l'entrée des troupes de la coalition dans Bagdad, "l'armée du Mahdi", milice de jeunes désespérés prêts à mourir au nom de Hussein et d'Ali sur l'ordre de leur guide, le jeune chef chiite Moqtada al-Sadr, est passée à l'offensive contre "l'envahisseur infidèle". Feu de paille ou début de révolution islamique ? A ces questions le reportage de nos envoyés spéciaux et carnet de voyage, de la frontière du Koweït à Fallouja, apporte des réponses inquiétantes...

Les anciens séides de Saddam n'hésitent pas à réclamer du travail et un salaire aux Américains, tout en appelant à les chasser. Le désordre est tel que la population en est presque à compatir aux malheurs de ses ex-tortionnaires.

Refuge des Chiites du Sud chassés par la pauvreté, cette ville qui fut le cauchemar de Saddam Hussein est aujourd'hui l'un des bastions de Moqtada al-Sadr. Notre envoyé spécial Jean-Paul Mari y a mesuré la colère, la peur et les rêves messianiques des habitants.

Faut-il donner la parole aux égorgeurs ? Ne risque-t-on pas, en les laissant s'expliquer, de paraître légitimer leurs dérives criminelles ? Depuis que l'horreur existe et qu'il y a des hommes pour s'en faire les acteurs, la question se pose chaque fois que surgit l'intolérable. Comme de même s'impose la réponse. L'horreur ne fait pas partie des catastrophes naturelle. Des êtres humains en sont les agents et il faut les connaîtres.

Au nord de Bagdad, dans la région de Baqouba, où les embuscades, les accrochages sanglants sont le lot quotidien des Irakiens, nos envoyés spéciaux Sara Daniel et le photographe Stanley Green ont accompagné les militaires américains et assisté à leurs échanges avec les notables locaux...

Le dynamitage de la mosquée de Samarra, lieu saint des chiites, et les représailles sanglantes contre les sunnites ravivent les craintes d'un éclatement du pays.