Faisant de l'enracinement un besoin existentiel indispensable, la philosophe revendique un engagement courageux dans le monde et pour les autres... prête à prendre tous les risques.

Simone Weil : a-t-on connu personnage plus complexe ? Et, surtout, peut-on brosser le portrait d'une femme qui n'aura cessé d'étonner par ses contradictions ou de susciter des réticences par l'intensité - parfois la radicalité - de son engagement philosophique ?

L'écrivain Jean-Pierre Cescosse dresse le portrait de Simone Weil. Une aura "rimbaldienne" s'attache à la figure de Simone Weil, de par la fulgurance de sa trajectoire, l'atmosphère d'absolu, d'intransigeance et de "voyance" qui se dégage de ses écrits.

Simone Weil fut une comète dans la philosophie du XXe siècle. Mystique et marxiste, elle était radicale dans ses engagements comme dans sa pensée, elle analysa la vie en usine après y avoir travaillé. Le juriste Alain Supiot nous raconte cette trajectoire singulière.

Ce qu'elle a cherché toute sa vie ? La vérité dans ce qu'elle a de plus beau et de plus dur. Ce qu'elle a refusé ? Les masques derrière lesquels se cachent le mensonge, le pouvoir et la force qui écrasent l'homme, étouffent la pensée et atrophient l'âme. Simone Weil compte parmi les êtres de feu : son coeur brûle au contact de la souffrance comme de la beauté. La lumière qu'elle irradie fascine. La jeune femme attire aussi bien les personnes en accord avec elle qu'en désaccord. Sommaire. Portrait. Jacques Julliard, son meilleur disciple.

Morte à 34 ans, la philosophe a peu publié de son vivant, mais a laissé derrière elle nombre de manuscrits. Albert Camus et Gustave Thibon seront ses premiers éditeurs. Mais sa gloire posthume tient surtout à sa démarche particulièrement exigeante. Avant de tirer des conclusions, elle entend éprouver dans sa chair son sujet. Retour sur un itinéraire qui va de l’anarcho-syndicalisme au Christ et de la guerre d’Espagne à la Résistance, en passant par le labeur ouvrier et paysan. Sommaire. Une gloire posthume, éditorial. Un être radical. "A 10 ans, j'étais bolcheviste".

Il y a quatre-vingts ans, le 24 août 1943, la philosophe anarchiste s'éteignait, à seulement 34 ans. Malgré son jeune âge, elle aura été de toutes les luttes de son époque, en tirant, avec une clairvoyance éblouissante, des leçons encore valables aujourd'hui.

Dans nombre de démocraties libérales aujourd'hui, l'information et la vérité ne semblent plus faire bon ménage. Le terme récent de « fake news » se veut le symptôme des supposées dérives mensongères de la presse à l'ère de la « post-vérité » et de la nécessité de la contrôler. La situation est-elle donc inédite ? Un regard sur« L'Enracinement » (1943) de la philosophe Simone Weil éclaire des ressemblances troublantes.