Le cinéma de WKW traduit par lui-même en américain, avec une Norah Jones fragile et convaincante. Si la magie se perd un peu dans le doublage, l'exercice n'est pas exempt d'une séduction curieuse.

Alors que ressortent ses Cendres du temps dans une version remontée, Wong Kar-Wai a retrouvé après cinq années de brouille son chef opérateur fétiche Christofer Doyle.

Fresque historique, scène d'action ultrastylisées, amour impossible... Le grand cinéaste hong-kongais revient six ans après "My Blueberry Nights".

Le cinéaste d'″In The Mood for Love″ revient avec ″The Grandmaster″, l'histoire sublimée du maître de Bruce Lee. Somptueux.

En une dizaine de films, le réalisateur hongkongais a imposé sa marque : des réalisations où l'esthétique prime sur les personnages, automates condamnés à vivre des histoires déjà vécues.

Wong Kar-Wai revient avec sa patte raffinée et élégiaque pour un grand film de kung-fu - mais du kung-fu contemplatif et mélancolique. Histoire de la Chine, histoire d'amour, ″The Grandmaster″ est aussi une recherche du temps perdu déguisée en film d'arts martiaux.

En 2000, dans un écrin de ralentis délicats et de violons onduleux, "In The Mood For Love" porte le cinéma vers des sommets de folie décorative. Wong Kar-wai en est l'artisan méticuleux et irrésolu.

Après Emir Kusturica, Wong Kar-Wai va présider le jury du 59e festival de Cannes. Abonné à la compétition, il aura, cette fois, la délicate mission de juger ses confrères.