Depuis ses tout débuts dans les années 1990, Roschdy Zem est devenu une figure centrale, épousant l'évolution de la société et celle du cinéma français. A la tête d'une filmographie impressionnante comme acteur, réalisateur et scénariste, et alors qu'il tourne son sixième long métrage, il présidera la prochaine cérémonie des César. Rencontre avec un artiste exigeant et populaire.

Rien ne prédestinait ce fils d’immigrés marocains à devenir un acteur chéri des réalisateurs français. D’André Téchiné à Xavier Beauvois, Roschdy Zem est maintenant une figure familière et appréciée. A l’affiche de "Roubaix, une lumière", d’Arnaud Desplechin, en compétition à Cannes, le comédien de 53 ans savoure le chemin parcouru. De part et d’autre de la caméra.

Sa performance magistrale dans "Roubaix, une lumière" d'Arnaud Desplechin nous rappelle à quel point Roschdy Zem est l'un des plus sensibles et des plus insaisissables acteurs français. Portrait d'un géant aux pieds d'argile dont le cinquième film comme réalisateur, "Persona non grata" sort également en salles cet été 2019. En complément du portrait du comédien, le réalisateur Arnaud Desplechin décrit son intérêt pour le comédien dans l'article intitulé "Desplechin / Zem, double détente".

À l'affiche, cet été, dans deux polars - "Roubaix, une lumière" et "Persona non grata" -, cet acteur et réalisateur intransigeant confirme son statut de valeur sûre du septième art.

Après "Enquête d'un scandale d'Etat" et en attendant le nouveau Garrel et son propre film, "Les Miens" - son meilleur à ce jour-, "Les Enfants des autres" de Rebecca Zlotowski confirme que Roschdy Zem vit une année d'exception où il ne cesse de se réinventer. On est allé rencontrer ceux qui l'ont dirigé pour décortiquer cette irrésistible mécanique.

Admirateur de Bruce Springsteen depuis l'adolescence, l'acteur sera à Marseille le 25 mai 2024 pour l'unique concert du rockeur américain en France. Confessions intimes.

Dans deux films qu'ils réalisent et interprètent, l'un raconte son passage du judaïsme au catholicisme, et l'autre, la maladie d'un de ses frères. Rencontre entre deux amis qui ont en commun des origines marocaines et la foi en la laïcité.

Dans le nouveau film d'Arnaud Desplechin, Roschdy Zem joue un flic qui lui ressemble. Un chic type qui masque ses failles intimes. A Rencontre avec une valeur sûre du cinéma français.

Portée par des acteurs issus de l'immigration maghrébine, la série "Les Sauvages", présentée au Festival de Toronto et diffusée à partir du 23 septembre 2019 sur Canal+, imagine l'élection d'un président d'origine algérienne en France.

Depuis 1987 et un (petit) rôle dans "Les Keufs", de Josiane Balasko, Roschdy Zem s'est peu à peu imposé comme une figure familière de notre cinéma. "Les Miens" est son sixième film derrière la caméra. Un chiffre suffisant pour affirmer un vrai bonheur à être le maître d'oeuvre de projets (au demeurant assez variés) sans succomber à un fantasme pas toujours couronné de succès, celui pour un comédien consistant à signer un film en passant, avant de reprendre son chemin habituel.

Cet automne, Roschdy Zem fait l'événement avec "Les Miens" qu'il réalise et interprète, ainsi qu'avec deux rôles remarqués chez Rebecca Zlotowski ("Les Enfants des autres") et chez Louis Garrel ("L'Innocent"). Des films où il joue les amoureux en revendiquant une part de fragilité que les metteurs en scène sollicitaient peu jusqu'ici et que l'on retrouve au coeur de sa sixième réalisation, la plus aboutie à ce jour.

Dans "Enquête sur un scandale d'Etat", un thriller politique sous tension, l'acteur joue à la perfection un ex-policier infiltré des stups qui veut "faire péter la République". Rencontre