La terrible renommée du virus SARS-CoV-2, responsable de la pandémie de Covid-19, est malheureusement devenue mondiale. L’effort de recherche pour en percer les secrets est inédit, et lui aussi international. En imagerie, plusieurs équipes ont réalisé des performances, saisissant le virus en action dans les cellules infectées. Les clichés aident les virologues à décrypter ce nouveau coronavirus en vue d’améliorer les traitements.

Avec l’âge, la vue baisse, le coeur s’essouffle, le cerveau se laisse envahir par de terribles maladies neuro-dégénératives. Fort heureusement, de nouvelles thérapies ouvrent des pistes de traitement inattendues. Comme la greffe de cellules dérivées de cellules souches embryonnaires ou la pose d’implant rétinien pour diminuer la cécité due à la dégénérescence de la rétine, la greffe de cellules du coeur pour réduire l’insuffisance cardiaque, ou encore l’utilisation de virus pour tuer des cellules cancéreuses.

Élue à l’Académie des sciences en 2022, la neurobiologiste Rosa Cossart travaille sur les réseaux de neurones qui composent l’hippocampe. Reposant sur une approche interdisciplinaire, ses travaux s’appuient sur l’électrophysiologie, l’imagerie neuronale et divers outils issus des mathématiques et de la génétique. Cette recherche fondamentale l’amène à émettre de nouvelles hypothèses sur l’épilepsie, l’autisme et la schizophrénie.

Il y a vingt ans, en avril 2003, le projet génome humain, un effort de recherche international et collaboratif, était officiellement clos. À l’issue de ce travail, une première cartographie très partielle d’un génome composite est publiée. Depuis, l’effort a été poursuivi grâce à d’autres programmes internationaux comme EnCODE (Encyclopedia of DNA Elements), 1000 Genomes et le consortium Telomere-to-Telomere. Ces travaux ont été facilités par les progrès techniques (séquençage à haut débit, bio-informatique).

S’appuyer sur la biologie de l’évolution, s’inspirer du vivant et ne pas le voir comme un ennemi : voici quelques-unes des pistes que propose le mycologue Marc-André Selosse, professeur au Muséum national d’histoire naturelle, pour construire le monde post-épidémique sur des bases solides.

Christophe Gantzer est microbiologiste. Depuis mars 2020, avec son équipe, il traque la présence du virus SARS-CoV-2 dans les eaux polluées et participe à la mise en place d’un réseau de surveillance à l’échelle nationale, le projet Obépine.

Peur de la contamination, angoisse du confinement et incertitudes sur l’avenir : les effets de la pandémie sur la santé mentale n’en sont qu’à leurs prémices. Les séquelles peuvent provenir du stress enduré par les malades, lors de la mise en quarantaine ou à cause de l’isolement social. L’action directe de l’infection sur le cerveau et la réponse immuno-inflammatoire qui en découle peuvent aussi jouer un rôle. Le suivi de patients du Covid-19, en Italie, a ainsi mis en évidence l’existence de troubles post-traumatiques chez 28 % d’entre eux, et d’anxiété chez 42 %.

Le retour à une certaine liberté de mouvement n’est pas sans risque. Avec une estimation d’à peine 5 % de sa population infectée par le Covid-19, la France ne pourra pas compter sur une immunité collective pour prévenir une éventuelle seconde vague de l’épidémie.

Comment le virus SARS-CoV-2 est-il passé de la chauve-souris à l’homme ? Fin connaisseur des coronavirus et de la faune sauvage en Asie du Sud, Meriadeg Le Gouil coordonne un projet qui vise à retrouver les réservoirs animaux du virus en Thaïlande et au Laos. Une enquête de longue haleine.

Nos cellules ont un squelette, fait de filaments. L'organisation spatiale de ces filaments et leur dynamique d'assemblage commande la forme et le renouvellement des cellules. Le CytoMorpho Lab développe des outils de micro-ingénierie pour manipuler la forme des cellules et observer la réponse des filaments. Nous en présentons ici des exemples remarquables.

Biostatistique, épidémiologie, santé publique, évaluation du médicament... Au fil des années, Dominique Costagliola a développé plusieurs expertises déterminantes pour la compréhension du VIH et celle des infections en général. Pas étonnant qu’en janvier 2020 le consortium Inserm-REACTing, chargé de coordonner la recherche pour faire face aux maladies infectieuses émergentes, l’ait appelée pour renforcer son comité scientifique dédié au Covid-19. Elle revient ici sur le rôle des outils d’évaluation qu’elle a défendus durant toute sa carrière.

L’image des virus, dans l’esprit du public, est souvent négative : ils sont associés aux épidémies – la dernière, causée par le SARS-CoV-2 et particulièrement dévastatrice, est encore dans toutes les mémoires. On oublie pourtant – ou on ignore – que la plupart des virus ont de grandes qualités, qu’ils nous accompagnent depuis des millénaires et coévoluent avec les espèces végétales, animales et humaines : notre intestin est ainsi rempli de bactéries et de virus qui renforcent notre immunité ; sans eux, pas de noyau dans les cellules, pas de placenta.

Depuis la démonstration d’efficacité des vaccins à ARN messager face à la pandémie de Covid-19, la biochimiste Katalin Karikó est devenue une figure emblématique de la recherche scientifique. L’Académie des sciences française l’a élue comme membre associée en 2021. Aujourd’hui professeure- adjointe à l’université de Pennsylvanie, aux États-Unis, vice-présidente senior chez BioNTech RNA Pharmaceuticals, à Mayence, en Allemagne, elle revient sur son long parcours et sur les travaux qui ont permis l’utilisation de la molécule d’ARN comme médicament.

Philosophes, poètes, médecins ou naturalistes... Des esprits éclairés ont eu, bien avant Darwin, des intuitions sur les variations du vivant. De l'Antiquité au siècle des Lumières, l'évolutionnisme s'est ainsi frayé un chemin, en marge des pensées dominantes. Sommaire. Aux origines de la pensée darwinienne. L'évolution... une révolution. La plus féconde des intuitions. L'évolution en accéléré.

Avec « Le Cinéma intérieur, projection privée au coeur de la conscience » (Odile Jacob), le neurologue et chercheur Lionel Naccache offre une plongée fascinante dans les rouages cérébraux impliqués dans la façon dont nous reconstruisons l'univers qui nous entoure.

Présentation des lauréats 2022 des Prix Nobel de physique, chimie et médecine avec focus sur les travaux primés et leurs auteurs. Sommaire. Physique. Alain Aspect et la deuxième révolution quantique. Chimie. L'avènement de la chimie "facile". Médecine. L'homme qui est parvenu à lire l'ADN de nos ancêtres.

Dès la naissance, notre organisme est colonisé par des milliards de milliards de micro-organismes : bactéries, archées, virus, champignons. Ces différentes espèces s’installent sur la peau, dans la bouche, les intestins, les poumons… Tout au long de notre vie, ces colonies interagissent avec nos cellules. Pour les définir, les biologistes parlent de «microbiote». Le microbiote intestinal est le plus important d’entre eux. Son exploration offre de nouvelles pistes dans la compréhension de certaines maladies et pour de futurs traitements. Sommaire. Ce microbiote qui nous veut du bien.

Prix Nobel de médecine en 2008, Françoise Barré-Sinoussi a codécouvert le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Elle revient sur les nombreuses stratégies visant à l’éliminer des cellules qui l’abritent, et nous parle de la recherche d’un vaccin contre le sida et de ses avancées pour les autres vaccins du futur.

Depuis avril 2017, un nouveau symbole, facultatif, peut être apposé sur l'emballage des produits alimentaires, pour permettre au consommateur de comparer rapidement leur qualité nutritionnelle. Le Nutri-Score propose ainsi une échelle de cinq couleurs, allant du vert (qualité la meilleure) au rouge et associée à des lettres. Serge Hercberg est à l'initiative de cet outil de santé publique.

Homo sapiens est l’héritier d’une longue lignée animale et il continue d’évoluer. Au plan génétique, il produit du neuf à chaque génération – de petites différences qui peuvent être sélectionnées par nos modes de vie, notre culture et notre environnement. Mais impossible de dire à quoi nous ressemblerons : l’évolution est faite de hasard et de contingence. Chacun peut fantasmer à la manière de Dougal Dixon qui a imaginé, dans les années 1990, des formes extraordinaires.

Des travaux menés à l’université de Limoges sont à l’origine d’une technique de détection des cellules souches tumorales dans les biopsies.

Un dessinateur lance une revue destinée à faire découvrir le monde vivant à l’échelle des cellules. Une initiative qui relance l’intérêt du croquis scientifique à main levée.

Une étude américaine a démontré chez la souris qu’une infection par un réovirus, qui infecte le système digestif humain de façon silencieuse, est susceptible de perturber la tolérance du système immunitaire au gluten.

Pour réaliser le portrait-robot de Luca, le dernier ancêtre commun à tous les êtres vivants, les biologistes analysent les génomes des micro-organismes qui composent le monde du vivant actuel, les bactéries, les archées et les eucaryotes. Patrick Forterre, microbiologiste, nous parle de cette aventure hors du commun.

Les nouvelles armes contre le cancer se fondent sur des découvertes fondamentales en biologie cellulaire et moléculaire, en physique, en informatique… Un seul but : éliminer le plus précisément possible les cellules cancéreuses pour parvenir à la guérison. Dans ce dossier, nous vous présentons quelques avancées marquantes. Mais, derrière ce panorama non exhaustif, il ne faut pas oublier l’innovation incrémentale, comme les petites modifications de doses, de protocoles, qui permettent d’obtenir aussi des gains de survie et de qualité de vie.

Grâce à la greffe d’un pansement cellulaire obtenu à partir de cellules souches embryonnaires humaines, l’équipe de Christelle Monville, du laboratoire I-Stem (AFM-Téléthon, université d’E2ry, Inserm), avec celle d’Olivier Goureau, de l’Institut de la vision (Sorbonne Université, Inserm), ont pu améliorer la vision de rats atteints de rétinite pigmentaire, maladie de l’oeil qui aboutit souvent à la cécité.

James Allison, de l'université du Texas, et Tasuku Honjo, de l'université de Tokyo, ont reçu le prix Nobel de médecine pour leurs recherches à l'origine du développement de nouveaux médicaments contre les cancers.

Sécheresse, vagues de chaleur, incendies de forêt, inondations ou tempêtes… Une étude inédite recense les dangers multiples et combinés entraînés par le dérèglement climatique.

Une équipe de l’Institut Frédéric-Joliot a découvert une réaction chimique qui permet à la fois de lier deux molécules de façon très sélective et de libérer un composé à l’intérieur des cellules ou dans le sang. Cet outil favorisera le développement de nouvelles techniques de délivrance de médicaments ou d’imagerie.

Après douze ans de travail et beaucoup de persévérance, deux microbiologistes japonais, Hiroyuki Imachi et Masaru Nobu, ont réussi à isoler et à cultiver des cellules appartenant à la famille des archées d’Asgard. Un outil précieux pour établir des scénarios d’évolution du vivant.