L’Europe est saisie d’un doute existentiel sur ce qu’elle représente dans le monde et sur la place qu’elle doit y tenir, comme si son passé l’écrasait. Pascal Bruckner s’interroge sur la source de ce vertige de culpabilité et alerte sur ses périls. Emmanuel Macron s’est voulu l’acteur d’une relance en grand du projet européen. Que reste-t-il, trois ans bientôt après son élection, de cette ambition ? Yves Bertoncini et Thierry Chopin en dressent le bilan. Rien de ce qui se passe en Allemagne ne peut être indifférent aux Européens.

Né en 2013 comme un simple parti hostile à l'euro, Alternative für Deutschland est désormais vampirisé par son aile identitaire, proche des néonazis. Effarant.

Depuis son élection au Bundestag le 24 septembre 2017, en compagnie des 94 autres députés d'Alternative für Deutschland (AfD), celui qui a enseigné pendant quinze ans la philosophie à l'Université d'art et de design de Karlsruhe a été jusqu'au bout de sa mue et participé à une véritable secousse politique en Allemagne.

On pensait l'Allemagne vaccinée par son histoire. A la veille des européennes, la voilà pourtant submergée par la déferlante extrémiste qui touche le continent. Reportage dans l'ex-RDA, où un profond sentiment d'injustice nourrit le vote pour l'AfD, deuxième force politique du pays.

Les révélations d'un "plan secret" de l'extrême droite pour déporter les étrangers ont fait descendre des centaines de milliers de personnes dans la rue. Un réveil salutaire, estime cet hebdomadaire allemand de référence.

La médiatisation d’un plan secret pour renvoyer de force des millions de personnes vers l’Afrique du Nord a relancé les débats autour d’une interdiction du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD). Dans la presse comme dans les partis, les avis divergent. Sommaire. Oui. Nous ne pouvons pas rester inactifs. Non. Ne faisons pas de l’AfD un parti martyr !

Pourquoi Angela Merkel accepte-t-elle une solidarité européenne qu’elle a refusée pendant la crise des "subprimes" ? Pour Habermas, la percée politique de l’Alternative pour l’Allemagne impose un retour sur l’histoire de l’Allemagne dans son rapport au nazisme, à l’Est et à l’Ouest, avant et après la réunification.

Face à une extrême droite au sommet de sa popularité dans l’est du pays, il est nécessaire de se mobiliser en faveur d’une société démocratique, plurielle et pacifique, souligne ce journal de gauche.

Aux élections régionales du Brandebourg, en ex-RDA, le 22 septembre, l'extrême droite pourrait remporter un nouveau triomphe. Reportage.

Obsédés par les formes institutionnelles de la politique, les partis traditionnels allemands ont laissé péricliter le maillage associatif et militant qui encadrait la jeunesse dans les petites villes de l’Est. L’extrême droite s’est engouffrée dans la brèche. Auprès d’un public adolescent, elle distille son racisme viril comme une potion de fierté contestataire et branchée.

La candidate de l’AfD à la chancellerie appelle à expulser les migrants et à démolir les éoliennes, mais elle a aussi qualifié Adolf Hitler de communiste.