Nous avions quitté Michel Ocelot en 2016 avec "Ivan Tsarévitch et la princesse changeante", un recueil de contes en silhouettes animées, genre où il excelle et qu'il avait choisi à ses débuts, parce que c'était le moyen le plus économique de pratiquer l'animation. Il y a douze ans, pour son troisième long métrage, "Azur et Asmar", il découvrait les richesses de la 3D numérique, technique aux possibilités multiples qui s'est généralisée, mais qu'il a su plier à ses seuls désirs d'esthète.

Hasard de la vie ? Peu après avoir obtenu ses coordonnées grâce à mon ami bédéiste Tom Tirabosco, j'apprenais que Georges Schwizgebel exposait son dernier travail, "Le Journal de Darwin", à la galerie Papier Gras à Genève. L'occasion de rejoindre la capitale helvète pour rendre visite à cette figure du cinéma d'animation... Sur place, je découvre qu'un livre lui était consacré. Un alignement de planètes (ou de celluloïds) propice à l'évocation d'une carrière et d'un talent pleins de rigueur et de finesse.

Formés dans les meilleures écoles hexagonales, les nouveaux talents de l'animation n'ont peur de rien, sauf du formatage. Découverte de leur univers.

Grand Prix de la Semaine de la critique, Cristal du long métrage et Prix du public à Annecy, "J'ai perdu mon corps" est l'un des films français les plus remarquables de l'année. Son réalisateur, Jérémy Clapin, un petit génie de l'animation, revient pour nous sur ses obsessions.

En raison de conditions de travail difficiles sur l’archipel, les animateurs sont toujours plus nombreux à rejoindre des studios chinois. Faisant craindre une fuite des cerveaux préjudiciable à tout le secteur.

Les studios Fleischer comptèrent parmi les firmes les plus créatives et productives du cartoon américain.

En France comme ailleurs, le cinéma d'animation expérimente à tout-va, ainsi que l'a montré en juin 2018 le festival d'Annecy, référence mondiale en la matière. Il s'hybride avec l'art contemporain et sort des salles pour s'exposer dans les musées. Enquête sur cette nouvelle vague et sur les artistes qui dynamitent le genre. En complément, six talents décapants

"Akira", "Mobile Suit Gundam", "Le Voyage de Chihiro"... Le CV de Shinya Ohira est éloquent. A l'occasion de sa venue à Made in Asia en compagnie de Jun'ichi Takahashi avec qui il forme le studio indépendant Studio Break, nous avons pu nous entretenir avec cet artiste au style inimitable.

Si l'animation 'made in USA' et les 'anime' japonais tirent le meilleur parti des distributions sur les plateformes de VOD en France à l'international, l'animation française n'est pas en reste. Cependant, avec l'évolution du marché, des techniques et des moyens de diffusion, il apparaît aujourd'hui que le secteur de l'animation française se trouve à un carrefour.