Il était underground, alternatif, rebelle. Il est devenu une manne financière. Tel un punk venant faire sa promo chez Drucker, le mouvement s'installe confortablement sur le marché de l'art. Alors, peut-on garder son aura transgressive tout en affichant des prix à cinq chiffres ?

Entre intervention et documentation, Tristan Deplus développe une pratique qui a la ville pour terrain d'action et la création de manières alternatives de la vivre pour finalité.

La place accordée à l'art urbain mexicain au sein du festival Lille 3000 Eldorado rappelle que l'art mural actuel puise ses racines, même si ses artistes s'en défendent parfois, dans le muralisme de Diego Rivera voire dans les fresques préhispaniques de Teotihuacan.

A priori peu compatible avec la commande publique, l'art urbain se développe en périphérie et en centre-ville à l'initiative de collectivités en quête d'attractivité. Qu'elles soient le lieu de résidence d'artistes ou qu'elles sollicitent une commande, les communes ont appris à composer avec de nouveaux codes et conditions de production. Festivals, visites guidées, performances ou pérennisation d'un lieu dédié au street art : autant d'initiatives qui valorisent cette discipline artistique.

Depuis une dizaine d’années, le nombre de street artists a explosé dans le pays. Mais contrairement à leurs aînés américains, ils ne s’engagent pas politiquement. Explications.

Depuis cinquante ans, ses oeuvres tapissent les murs des villes du monde entier. Inspirateur de JR ou Banksy, le pionnier français du street art Ernest Pignon-Ernest est à l’honneur au Palais des papes, à Avignon, où près de quatre cents de ses fusains, collages et photos sont exposés dans le cadre de la rétrospective "Ecce Homo".

Dans l'espace public comme dans les musées, l'influence croissante des intérêts privés est tangible. A La panacée, une exposition étudie les stratégies de résistance des artistes, transformant l'institution en agora et la rue en musée à ciel ouvert.

Tout le monde connaît ses pochoirs corrosifs, essaimés sur les murs de Londres, Paris ou New York. Mais personne ne connaît son identité. Depuis quinze ans, Banksy, la star des street-artistes, avance masqué. Un secret bien gardé qui entretient sa légende et fait grimper sa cote. En 2008, le tabloïd britannique "Daily Mail" avait pourtant probablement levé le voile. La piste mène à Bristol, sur les traces d’un certain Robin Gunningham.

En pleine période électorale, la septième édition de Dream City s’est tenue à Tunis du 4 au 13 octobre 2019. Une biennale d’art en espace public qui reflète les difficultés du fragile système démocratique, mais aussi ses espoirs.

Depuis début septembre 2019, des phrases-chocs collées sur les murs de plusieurs grandes villes françaises rappellent aux passants l’horreur des féminicides. Une action lancée par cette ancienne Femen, qui n’attend rien du Grenelle contre les violences conjugales, dont les premières propositions seront rendues publiques le 28 octobre.

Sur les murs de la capitale cubaine, Yulier dénonce la faim, la peur et le désespoir qui sont le lot de ses concitoyens. Désormais dans le collimateur du pouvoir, il a dû réinventer sa pratique pour ne pas céder devant la censure.