Eclairage sur l'épineuse question du choix du lieu d'implantation d'une entreprise, en France. Si les commerces et industries n'ont guère le choix, les bureaux quant à eux se retrouvent confrontés à la problématique du prix de l'immobilier en centre-ville. La périphérie ou les quartiers d'affaires qui ont fait de nombreux efforts ces dernières années (accessibilité, sécurité, attractivité) semblent alors une option efficace pour limiter les coûts fixes. Toutefois, cette solution comprend des coûts cachés auxquels il faut prendre garde.

Développement d'une offre compétitive par les villes périphériques aux quartiers d'affaires parisiens les plus prisés, afin d'attirer des entreprises dont la nature même de l'activité requiert un emplacement décentralisé. Pour corroborer ce constat, on note en effet que ce sont donc davantage la nature de l'activité, le besoin de déplacement des salariés selon la zone géographique, ou encore la réception clients qui permettent de déterminer réellement le choix de la localisation en centre-ville ou en périphérie, plutôt que le coût.

Don Corleone a vécu et, avec lui, les gangsters des vieux films d'Audiard. C'est au pied des barres d'immeubles dans les cités des grandes villes, que prospère désormais le grand banditisme. Son fonds de commerce : le juteux trafic de cannabis qui transforme en quelques années des petites frappes en caïds.

La banlieue de Paris est un espace protéiforme et en constante mutation. Aux charmes des pique-niques, du canotage et des baignades ont succédé l'âpre décor des banlieues ouvrières et de la "zone" la déshumanisation des grands ensembles d'après guerre et, aujourd'hui, la ghettoïsation des cités. Ces réalités si diverses n'ont pas manqué d'inspirer aux écrivains, notamment aux poètes et auteurs de chansons, des textes d'une sombre mélancolie, d'un naturalisme cru, d'une rage revendicative, mais aussi parfois emprunts de légèreté, d'humour, voire d'une certaine gaieté.

Pendant que les élus grondent contre "le mépris de l'Etat", Jean-Louis Borloo met la dernière main à un plan pour les quartiers présenté comme celui "de la dernière chance".

A l'occasion de la rentrée scolaire, "Marianne" questionne l'école dans les zones les plus défavorisées. Trois livres dressent un état des lieux de ces territoires et tentent d'en cerner les enjeux sociaux et éducatifs complexes. Trois regards qui nous rappellent que c'est bien là que se joue l'avenir de l'école en France : "Territoires vivants de la République" par Benoît Falaize, "Allons z'enfants... la République vous appelle !" par Iannis Roder, et "Une prière pour l'école" par Frédéric Béghin. Interviews.

Avec Les Beaux gosses, Riad Sattouf a signé un teen-movie français exemplaire qui illustre le regain actuel pour la banlieue comme terrain de comédies. Alors que son film et que Lascars d'Albert Pereira-Lazaro et Emmanuel Klotz débarquent en DVD, il nous donne sa version des faits.

Camping à la ferme le mois dernier, "Zim and Co" ce mois-ci : deux visions de la banlieue, deux façons de "caster" les jeunes acteurs. "Première" a mené l'enquête.

Entre fantasmes d'auteur et retour au réel, les films sur "la banlieue" peinent à trouver la voie d'un imaginaire collectif.

De tous les dossiers qui attendent la droite au pouvoir, celui-ci est le plus piégé. Insécurité, chômage, misère, racisme, urbanisme inhumain... Bien sûr, ce n'est pas que cela, la banlieue. Mais chacun sait qu'un jour ce cocktail pourrait devenir explosif.