À Paris, Marseille ou ailleurs, des quartiers entiers se gentrifient, un phénomène amplifié par l'"airbnbisation". Trois livres en dénoncent le coût social, et avancent des pistes d'action.

Les dirigeants politiques s’en prévalent mais le redoutent. Leur vie serait assurément plus douce si le peuple, sujet des démocraties modernes, demeurait spectateur d’une histoire qu’on écrit en son nom. Les classes populaires légitimeraient leurs élus, se dresseraient contre l’ennemi extérieur, produiraient les richesses. Qu’elles sortent de ce cadre suffit aux commentateurs pour diagnostiquer une pathologie : le populisme. Sommaire. Un ennemi si commode. Au nom du peuple ou avec le peuple ? Ni droite ni gauche... ni centre. Itinéraire d’un mot voyageur.

Ecologie, économie, féminisme : comment faire vibrer une pluralité de mobilisations particulières sur une corde collective ? En traçant une ligne de démarcation non plus entre les classes sociales mais entre « eux » et « nous ». Bref, en cultivant une forme renouvelée de populisme, expliquait l'intellectuel argentin Ernesto Laclau. Influentes auprès des gauches radicales, ses réflexions appellent une lecture critique.

Le géographe à l'origine du concept de France périphérique continue de fouiller le pays avec son regard extralucide. Il se confie à "L'Express" en exclusivité pour la sortie de son dernier livre, "Les Dépossédés".

Dans l'ancienne cité textile du Nord, LFI applique sa stratégie : conquérir les quartiers populaires et les abstentionnistes. Un défi que veut relever le député David Guiraud, habitué des polémiques.

Il y a cent cinquante ans, des Français tiraient sur d’autres Français au nom de grands idéaux. L’épisode est mondialement connu et suscite encore débats et polémiques. Mais force est de constater que naquit, dans quelques quartiers de la capitale, le rêve d’une République sociale. Sommaire. La Commune, l’esquisse d’une République. Entretien avec Quentin Deluermoz. A Versailles, une assemblée monarchiste. Les « francs-fileurs » de l’Ouest parisien. Le Paris de la Commune, carte. A l’Hôtel de Ville, le petit Etat communard. Pour ou contre la dictature. Des laboratoires pour changer le monde.

Depuis son accession à la présidence de la République, M. Emmanuel Macron a souvent assimilé les classes populaires à un groupe de fainéants incultes et braillards. Ce faisant, il rompt avec la duplicité des chefs d’État successifs vis-à-vis des milieux défavorisés : les comprendre en parole, mais négliger leurs revendications. Et surtout ignorer la domination structurelle dont ils font l’objet

La capitale mène une politique “agressive” pour garder les Parisiens aux revenus modestes – et leurs petits commerces – dans la ville.

A l’approche de l’élection présidentielle française, le sort des classes populaires ne semble pas passionner les candidats de droite et du centre. Même la gauche se laisse parfois gagner à l’idée que le destin électoral des ouvriers et des employés oscillerait entre abstention et vote pour l’extrême droite. Ce cliché repose sur une représentation profondément erronée des forces sociales.