Les sciences humaines et sociales ont produit une somme impressionnante de travaux sur l'éducation. Mais permettent-ils réellement de faire progresser les systèmes scolaires ?

En publiant Faits d'école, le sociologue François Dubet revient sur quinze ans d'enquêtes et d'interventions publiques autour du système scolaire, et plaide pour un véritable débat autour des objectifs à lui donner et des moyens pour y parvenir

Bavardages, contestations, agitations, petites incivilités ou plus grandes violences... Le diagnostic a le mérite d'être consensuel, les élèves ont changé et l'école est en pleine mutation. Les modèles traditionnels d'autorité et de transmission des savoirs n'opèrent plus. Comment les profs s'y prennent-ils pour s'adapter à ces transformations ?

Quels sont les bénéfices et les coûts de l'éducation ? L'investissement dans le capital humain assure-t-il la croissance d'un pays ? Augmenter les dépenses suffit-il à améliorer les performances ? Née dans les années 1960, l'économie de l'éducation multiplie les recherches sur ces questions

Réductions budgétaires, crises de l'autorité, ascenseur social en panne... L'Education nationale va mal. Que faire ? D'aucuns, sous la houlette de l'actuel ministre Luc Chatel, pensent qu'il est temps d'insuffler à l'école des logiques managériales. Une stratégie peu probante, à laquelle on peut opposer l'authentique ″libéralisme″ du projet éducatif des humanistes de la Renaissance.

Symbole de la démocratisation de l'enseignement, le collège unique est aujourd'hui critiqué. La contradiction entre l'héritage élitiste et la transmission d'un savoir commun à tous n'a jamais été résolue.

Censé émaner du "grand débat national sur l'avenir de l'école" qui s'est déroulé en 2004, le rapport Thélot, destiné à préparer la nouvelle loi d'orientation de 2005, a aussi pris en compte certaines avancées de la recherche en éducation.

Un regard sur les productions scientifiques montre que, depuis plusieurs années, l'école est soumise à de profonds changements, et aussi à de nouveaux modes de gestion de cette énorme organisation qu'est devenue l'Education nationale.

"Le Scandale de l'Education nationale", "La Barbarie douce", "L'Horreur pédagogique", les titres des récents essais sur l'école en disent long sur les passions suscités par l'école. Qui tient de tels propos ? Qu'en est-il de l'évolution réelle du système éducatif ? Et comment comprendre ces réactions aussi outrancières ?

En 1932, le ministère de l'Instruction publique devenait celui de l'Education nationale. A la veille de la formation du futur gouvernement, retour sur un changement de terminologie pas vraiment anodin.

En décembre 2014, les propositions de modification du système de notation français seront en préparation. Le 24 juin 2014, la conférence nationale sur l'évaluation des élèves est lancée. Le ministre de l'Education nationale, Benoît Hamon, déclare que les élèves français souffrent des "effets négatifs d'une évaluation qui ne prend en compte que leurs lacunes".